Nouvelle vitesse enclenchée pour la PME née en 2011 à Grasse et qui après avoir été distributeur, est devenue en 2014, constructeur de scooters électriques équivalent 125cc, réunissant dans son usine, châssis et coque conçus par la société grecque Nipponia, associés aux batteries développée par une entreprise allemande pour donner naissance à Artelec, un deux-roues présentant un moteur de 6 000 W, soit les mêmes caractéristiques techniques que son homologue thermique.

Virage négocié

Jusqu'alors commercialisé via un réseau de revendeurs/distributeurs - concessionnaires, garages... - Artelec l'est aussi désormais via un réseau tout neuf d'agents commerciaux. Un virage dans le mode de distribution que Christophe Cornillon, son président, explique par la volonté de dynamiser la vente et de répondre de manière plus efficiente à "la majorité de notre clientèle qui est issue du web. Nous orientons ainsi nos prospects et nos clients potentiels vers l'agent commercial qui peut ainsi faire essayer l'Artelec". Une méthode plus souple, plus nomade qui fonctionne en binôme avec un centre de services afin d'assurer tout ce qui concerne SAV et entretien. Et qui ne remet pas en question le mode de distribution initial, auquel il vient en fait, s'ajouter.

Gamme élargie

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, City Motion étend sa gamme et propose également un 50 cc proposant une vitesse de 45km/h. "Ce type de véhicule correspond à une clientèle professionnelle qui souhaite partager le deux-roues entre plusieurs utilisateurs", détaille Christophe Cornillon. "Nous y avons ajouté un caisson de 80 L afin de satisfaire les modes de livraison", poursuit le dirigeant qui est pour l'heure en discussion avec de grandes enseignes.

Cette stratégie affinée de la part de la PME de 7 salariés s'explique aussi par le recrutement d'un directeur général, client de la marque et qui, séduit, par les capacités d'Artelec a d'abord été actionnaire avant de s'engager davantage dans le management de City Motion depuis peu.

Développement accéléré

D'ailleurs, l'entreprise grassoise continue de travailler sur le développement de sa technologie. Elle répond également aux demandes spécifiques de certains de ces clients comme cette moto des neiges équipée de sa technologie électrique pour le compte d'un centre de loisirs aux Émirats Arabes Unis. "Nous ne nous interdisons pas de la proposer aux stations de ski en France", précise Christophe Cornillon.

City Motion a levé au cours des 12 derniers mois un total de 200 K€, mais envisage un tour de table bien plus conséquent pour début 2016, de l'ordre d'un million d'euros.