« Nous entamons un tour de table afin d’atteindre la rentabilité en 2024 », (Béatrice Caula, Evoluflor)

Basée à Sophia-Antipolis, née en 2017, l’entreprise a développé une marketplace qui accompagne les fleuristes dans la digitalisation de leur métier. Un « tout-en-un », parti de la création d’un logiciel de caisse qui démontre plus largement que l’artisanat de boude pas le numérique. La jeune entreprise suscite d’ailleurs l’intérêt d’autres types de commerces de proximité. Et c’est bien là que réside toute la substantifique moelle : unir digital et humain, comme le répète à l’envi sa dirigeante.
(Crédits : DR)

C'est de son expérience de commerçante pendant 17 ans, elle a eu l'idée de créer Evoluflor, jeune entreprise, qui, dès ses premiers balbutiements dans le monde des startups se fait accompagner par le Village by CA à Sophia-Antipolis. Initialement prévu pour être un logiciel de caisse et ainsi apporter la brique digitalisation à un métier en passe de se faire dépasser, l'entreprise va pousser plus loin pour devenir ce que Béatrice Caula appelle une marketplace tout en un.

« L'idée de départ était de proposer une solution tout en un, qui démarrait d'un logiciel de caisse mais qui allait vers une market place de rupture où pour la première fois le commerçant de proximité gérait et animait la market place pour toucher les 30 millions de consommateurs en France », explique celle qui a vu son idée devenir une solution pour des commerçants vite dépassés lors de la crise sanitaire. Un effet accélération connu par bien d'autres secteurs qui ici a démontré comment l'artisanat ne boudait pas le numérique.

Place de marché de rupture

D'ailleurs tout l'enjeu est là. Le numérique doit être une partie intégrante des business-model. Sauf que certains commerces de proximité continuent de ne pas savoir à quelle solution se vouer. « On s'est aperçus que tout le monde se jetait sur la digitalisation du commerce de proximité. Il existe énormément d'outils qui fragmentent les besoins du quotidien des commerçants, qui, mis bout à bout, sont onéreux pour les commerçants. Ce sont des outils compliqués, car les commerçants n'ont pas cette appétence sur le digital, mais surtout, et ce qui est dangereux, c'est que ce sont des outils qui enlèvent le pouvoir aux commerçants car le lien direct entre le consommateur et le commerçant est coupé. C'est pour cela qu'on a créé Choops qui est la base d'une place de marché de rupture, qui lie le digital à l'humain, qui est unifié autour du commerçant ».

Evidemment, l'idée de dupliquer le modèle développé par Evoluflor semble aller de soi. D'autres secteurs du commerce de proximité sont confrontés aux mêmes problématiques et, dit Béatrice Caula, « de nombreux commerçants viennent nous voir avec l'objectif de digitaliser pour revenir à l'humain. Et les commerçants qui souhaitent continuer à croître tout en gardant la valeur qu'ils génèrent chez eux ». Et la dirigeante d'estimer que « la problématique des fleuristes est la même que les commerçants de proximité. Je pense que les fleuristes seront à l'origine de cette révolution digitale où on allie le digital à l'humain, où on met en place une market place tournée autour du commerçant de proximité. Où l'accompagnement humain est autant important que la digitalisation. Oui, on va aller vers l'ensemble des commerçants ».

Objectif 20% de parts de marché en 2025

Pour continuer à grandir et aller chercher la rentabilité à horizon 2024, Evoluflor s'est engagé dans un tour de table d'un montant de 500.000 euros, auprès de business-angels. « Avec la première levée de fonds nous avons mis en place la recette qui allait nous emmener vers cette rentabilité puisque tous les risques investissement sont derrière nous. L'outil est construit. Nous avons acquis 5% du marché des fleuristes. Nous avons un taux de renouvellement de 99,5% ». Et l'objectif de continuer à grignoter des parts de marché, pour passer de 5% à 20% en 2025.

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Azur Business Evoluflor

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Azur Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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