Inévitablement, c'est la qualité de vie qui constitue le premier levier d'attractivité de Provence Alpes Côte d'Azur. Et ce sont les conseillers au commerce extérieur de la France qui le disent, puisque selon leur analyse, la qualité de vie et l'environnement constituent pour 33% le facteur d'attraction premier. On rappellera que rien que Aix-Marseille Provence dispose de 50% d'espaces naturels et attire 75% des projets d'implantation régionaux. Voilà pour l'image d'Epinal, finalement pas si erronée.

La R&D, levier d'attractivité confirmé

Mais il faut bien autre chose pour attirer et conserver les entreprises qui font le choix du Sud.

Ainsi, toujours selon les conseillers du commerce extérieur de la France, c'est la capacité d'innovation et de recherche qui constitue le second levier, à 22%. Une capacité qui est depuis longtemps reconnue et plébiscitée, tirée notamment par Sophia-Antipolis, la technopôle européenne qui continue de surfer sur son image de centre d'innovation. En 2021, 45% des projets d'investissements étrangers concernaient des projets d'installation de centre de décision et de R&D.

Provence Alpes Côte d'Azur qui attire également par la qualité des infrastructures et l'accessibilité depuis l'étranger. Un levier qui doit beaucoup, si ce n'est pas tout, aux plateformes aéroportuaires, Marseille Provence certes, qui est devenue la deuxième base pour Easyjet notamment et met en liaison avec les pays de la Méditerranée mais aussi et surtout l'aéroport Nice Côte d'Azur, connecté à toutes les métropoles et capitales européennes. Qui offre - et il est le seul aéroport français pour cela - des vols long-courrier réguliers vers New-York, Doha, Montréal, Bahrein ou Dubaï.

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L'accessibilité qui demeure un levier majeur. Si toutes les entreprises, qu'elles soient exogènes ou endogènes, plébiscitent l'excellente connectivité des aéroports, le caillou dans la chaussure demeure les possibilités de déplacement en train, le territoire souffrant toujours d'une connexion avec la Capitale ou d'autres régions absolument incompatible avec des activités business. La possibilité de voir des RER métropolitains - même si le sujet soulève de nombreuses d'interrogations - pourrait a minima, apporter une solution aux déplacements pendulaires et du quotidien.

Un tout d'atouts qui place le Sud à la troisième place des régions les plus attractives. Nice Côte d'Azur occupe le même rang si on considère les métropoles françaises, derrière, Paris et Lyon quand Aix-Marseille Provence est considérée - toujours par les conseillers du commerce extérieur de la France - comme la métropole capable de concurrencer Paris dans les trois prochaines années en termes d'investissements étrangers.

Le grand angle international, enjeu de compétitivité

On rappellera qu'en 2021, 96 projets d'investissements étrangers ont été accueillis en Provence Alpes Côte d'Azur, les Etats-Unis représentant le premier investisseur, suivi du Royaume-Uni, de la Belgique et de l'Italie. L'international qui est, évidemment, un terrain de prospection évident. Rising Sud, l'agence de développement économique et d'attractivité de la Région Sud, a mené dernièrement deux missions au Québec, notamment sur des sujets d'économie de la mer et des énergies de demain, signant par exemple, un protocole d'accord avec Novarium, le campus d'innovation du Saint-Laurent. Neuf entreprises ont fait partie du voyage dont Nexialist, PME spécialisée en conformité des produits de santé, qui a nourri son internationalisation en installant une filiale à Montréal. Des liens avec cette partie de l'Amérique du Nord qui ne sont pas nouveaux et qui s'étaient déjà concrétisés par la signature en 2020 d'un partenariat entre le Grand Port Maritime de Marseille et le Port de Montréal. Le pôle de compétitivité Capénergies et Nergica, centre de recherche appliqué pour ce qui concerne l'innovation dans les énergies renouvelables avaient initié ce rapprochement franco-québecois par un partenariat noué dès 2018. En 2021, c'est une « Alliance Canada » qui a été initiée rassemblant outre Rising Sud, les agences de développement économique des métropoles, Euroméditerranée, les pôles Eurobiomed et Capenergies ainsi que des acteurs canadiens.

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L'international qui demeure le sujet des prochains mois, puisque, outre le CES Las Vegas, un Business Tour Transition Energétique est programmé pour se tenir en Bavière fin février, avec l'objectif de tester les opportunités de dix entreprises régionales.

Le Sud qui attire, comme le confirme l'installation annoncée de Aiôn Group, spécialiste de l'horlogerie, à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, Europackaging Group, à Port-Saint-Louis du Rhône, près de Marseille, alors que Satinox et ses produits de fixation ont opté pour Toulon. Autant de signaux d'une vitalité confirmée. Avec, comme critères d'implantation, des sujets d'environnement et d'adaptation aux enjeux économiques sans doute plus prégnants.