« Nous mettons en lien offre et demande d'emplois » (Stéphanie Benard Chauvet, Cité des métiers)

Installée au cœur de Marseille, la Cité des métiers accompagne toute personne qui en a besoin dans son projet professionnel, qu'il s'agisse d'orientation d'adolescents, de reconversion de salariés ou d'accès à l'emploi pour des personnes au chômage. Mais pas question d'être une structure de plus dans l'accompagnement vers l'emploi, la Cité des métiers est là pour fédérer les acteurs déjà présents. Et tente de créer de nouveaux outils pour connecter offre et demande de travail.
(Crédits : DR)

Nichée près du Vieux-Port, dans le second arrondissement de Marseille, la Cité des métiers - l'une des 25 que compte l'Europe - occupe un imposant bâtiment aux larges vitres réfléchissantes. Ici, on accueille « toute personne qui a besoin d'être accompagnée sur son projet professionnel », explique Stéphanie Benard Chauvet, directrice générale de cette structure labellisée par la Cité des sciences de Paris La Villette. Et de citer : « il peut s'agir aussi bien d'un scolaire en quête d'une orientation, un demandeur d'emploi qui cherche du travail, ou encore d'un salarié qui a une volonté de se reconvertir ». Que ce soit au travers d'accompagnement ou d'activités, comme des ateliers de préparation à l'entretien d'embauche, ou de gestion du stress.

Un travail que réalisent déjà les acteurs de l'emploi, parmi lesquels Pôle Emploi ou les missions locales. Mais l'ambition de la Cité des métiers n'est pas de se substituer à eux. Plutôt de les fédérer autour d'un lieu vitrine. « Notre objet, c'est d'être un ensemblier. Une cité des métiers n'existe pas sans ses partenaires. Nous allons chercher les experts de l'emploi, de l'orientation, de la formation, de la création d'entreprise, et on les rassemble afin qu'ils accompagnent notre public ».

Résorber le manque de main d'œuvre dans certains métiers

A l'écoute de ce dernier, la Cité est aussi attentive aux besoins des entreprises. Ce peut être pour les aider à recruter des personnes détenant les compétences et formations idoines dans les nouveaux métiers, tous ces « nouveaux métiers liés aux évolutions des techniques et des usages » et qui nécessitent « des qualifications et des diplômes ». Mais aussi pour attirer de nouveaux profils vers des métiers en tension. Métiers en tension qui, rappelons-le, concernent notamment les secteurs de la santé, du bâtiment, de l'hôtellerie-restauration. Avec des spécificités locales : « Dans le Vaucluse, on recherche beaucoup de monde dans l'agroalimentaire et dans l'agriculture. Dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône, il y a des besoins dans l'économie maritime ».

Pour aider les entreprises à répondre à leurs besoins, la Cité organise divers événements thématiques. Elle conçoit en outre des outils recourant aux nouvelles technologies, à l'image du logiciel Immersiv'job, co-construit avec la société aixoise 2J process.

Un outil de réalité virtuelle pour casser les stéréotypes sur les métiers

« Il s'agit d'un outil de réalité virtuelle qui permet de s'immerger dans quatre environnements de métiers : une usine, un entrepôt, un hôpital et un chantier. Et pour certains de ces métiers, vous pouvez même réaliser le geste professionnel. C'est-à-dire qu'à l'image d'un jeu vidéo, vous êtres grutier ou grutière, aide-soignant ... » Une façon de remettre en question certains préjugés dont souffrent les métiers en tension, à commencer par les stéréotypes de genre qui excluent des possibles certains métiers dans l'esprit des publics, privant ces métiers d'une part considérable de salariés potentiels.

Pour donner plus d'impact à son outil, la Cité des métiers aimerait y ajouter de nouveaux environnements virtuels « et ainsi l'élargir à tout un tas de métiers, notamment innovants ».

Et le numérique n'est pas le seul moyen de tester un métier. La Cité des métiers défend aussi le recours à apprentissage et à l'alternance. « Voies raoyales vers l'accès aux métiers. Cela permet à l'entreprise d'acculturer le jeune ». Jeune qui peut quant à lui « se tester sur des compétences et évoluer. C'est en plus de cela une façon de financer des études et pour certains jeunes, c'est un vecteur d'ascension sociale ».

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Marseille Business Cité des Métiers

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free), sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

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