La data et son (bon) usage, l’initiative de Veuve Clicquot pour donner de la visibilité aux femmes entrepreneurs

L’an dernier, elle dévoilait un baromètre international qui révélait une envie, encouragée par la crise, des femmes d’aller vers l’entreprenariat. Un sujet que la marque propriété de LVMH adresse notamment via son programme Bold et l’Award dédié qui récompense les parcours inspirants. Mais tant qu’à faire exploser les plafonds de verre, autant pousser le curseur le plus loin possible. C’est le sens de Bold Open Data Base, un outil techno développé notamment par la docteure en sciences Aurélie Jean. Où il est question de créer un écosystème de taille mondiale, avec un objectif : rendre davantage visibles celles qui entreprennent avec foi.
(Crédits : DR)

« Ça progresse doucement, trop doucement » indique Jean-Marc Gallot. A l'heure des sujets sur la mixité des gouvernances d'entreprise, qui semble entrer peu à peu dans les mœurs, l'entreprenariat au féminin est-il toujours un sujet d'actualité ? Oui, mille fois oui, pour le président directeur général de Veuve Clicquot. Qui vient tout juste de décerner son 50ème Bold Award. Une initiative née à une époque où la création d'entreprises par des femmes, entreprenantes dans tous les sens du terme, n'était absolument pas un sujet.

Nourrir l'IA

Cinq décennies plus tard, il est criant et demande à être constamment nourri, étayé, soutenu, encouragé. « Il existe de nombreuses belles histoires, mais il est parfois difficile d'identifier des profils alors que, pourtant, les initiatives existent », souligne Jean-Marc Gallot. Qui rappelle les points qui heurtent toujours comme ces levées de fonds - seulement 2% des investissements réalisés depuis 2008 l'ont été dans des startups dirigées par des femmes - ou cette présence très peu élevée - 17% seulement - de jeunes filles dans les écoles d'ingénieurs.

Et si on ouvre et on regarde au-delà du spectre de l'entreprenariat pur, il faut aussi considérer que le manque de représentation féminine peut avoir des conséquences sur des sujets d'avenir, pas forcément appréhendés aujourd'hui, mais qui seront bien là dans le futur. Comme cette IA que l'on nourrit de données certes mais qui se trouve biaisée si la data n'est pas représentative de la mixité de la société.  Un sujet qui s'adresse dès maintenant et que va s'employer à faire le Bold Open Data Base.

De la notion d'écosystème

Un outil techno, développée par celle qui s'y connait en biais algorithmiques - la docteure en sciences et entrepreneure Aurélie Jean - et par Marion Darrieutort, entrepreneure et fondatrice de TheArcane cabinet conseil en influence et en gouvernance. Une Open Data Base qui va ainsi recenser les femmes entrepreneures du monde entier et qu'il est possible d'intégrer par le biais d'une simple inscription. L'objectif étant de créer un écosystème mais surtout de permettre même à celles qui s'auto-freinent d'être visibles. Un outil de reconnaissance mais surtout d'analyse. Car ici c'est une data pléthorique qui va être recueillie pour générer une analyse fine de ce qu'est l'entreprenariat féminin. Une data plurielle, qui va permettre de faire émerger ces rôle-modèles tant recherchées, qui offre une échelle assez large de ce qu'est cet entreprenariat au féminin qui semble devoir être encore défendu comme un oiseau en voie de disparition. Jean-Marc Gallot le dit, la bataille sera gagnée lorsque, précisément, on pourra parler d'entreprenariat sans avoir à ajouter qu'il est féminin pour le distinguer.

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