« Nous regarderons de plus en plus les implications en green management de nos enseignes » (Felipe Goncalves, Cap 3000)

Désigné meilleur centre commercial au monde, le navire amiral d’Altarea s’engage assez fermement – et avec un esprit d’innovation – dans la sobriété, de toutes les façons possibles. Même les plus originales comme cette usine de méthanisation prévue pour prendre place au sein du centre, posé à Saint-Laurent du Var, près de Nice. Un engagement durable parmi d’autres que détaille son directeur général.
(Crédits : DR)

Considéré comme forts consommateurs d'énergie, les centres commerciaux sont au cœur des enjeux de sobriété. Et pas forcément que depuis que le gouvernement incite à la chose mais très en amont, le plus possible. C'est ce le cas de Cap 3000, navire amiral d'Altaréa, posé au bord de la Méditerranée à Saint-Laurent du Var près de Nice, qui a pensé environnement, durabilité et sobriété dès le lancement de son projet d'extension. Un projet qui a duré cinq ans et qui a vu la surface du centre commercial être multiplié par deux pour atteindre 135.000 m2 alors même que sa consommation énergétique était réduite de 4,4%.

Réduire oui, mais pas l'expérience client

Un joli tour de force dont s'enorgueillit son directeur général, Felipe Goncalves. « Nous avions entamé les sujets de sobriété énergétique depuis quelques années. LED, monitoring pour traquer les appareils énergivorores... sont entrés dans le quotidien du centre, lequel avait déjà obtenu, au moment de sa rénovation, le label Biodivercity et qui avait travaillé de concert avec des associations dont la Ligue de Protection des Oiseaux. Un centre qui va connaître, indique son directeur général, « une année 2023 très difficile, avec un coût du kW heure qui va passer de 90 euros à 450 euros, soit peu ou prou 3 millions d'euros d'augmentation de la facture électrique. On a d'ores et déjà mis en place des actions, dont la baisse de la température d'un degré. Et nous allons diminuer notre plage horaire - nous allons fermer une demi-heure plus tôt - pour que toutes ces actions, mises bout à bout, vont nous permettre d'économiser des frais, garantir cette relation avec nos 300 marques et un parcours client expérientel sans qu'il soit détérioré ».

Lire aussi« Cap 3000 est notre actif immobilier le plus innovant en matière d'expérimentation de solutions durables » (Nathalie Bardin, Altarea)

Longtemps « premier chantier le plus important d'Europe », Cap 3000 va plus loin que des mesures de réduction de consommation et se place là où on ne l'attend pas forcément, dans la création, sur son site, d'une usine de méthanisation. « 2022, nous avons été désigné meilleur centre commercial au monde. Notre responsabilité, notre agilité, notre créativité nous amène à réfléchir différemment Nous traitions déjà 210 tonnes de biodéchets que l'on récupérait chez nos restaurateurs. Mais si nous voulons être jusqu'au boutiste, nous devons aller plus loin ». Cap 3000 va donc produire de l'électricité, créer du compost qui sera fourni à la Ville de Saint-Laurent du Var et qui servira également ses propres espaces verts, fournir de l'eau déminéralisée aux pressings... « Voilà le cycle vertueux que Cap 3000 créé et il est le premier centre commercial à le faire » pointe Felipe Goncalves.

La seconde main, l'autre axe « sobre »

Disposant actuellement de 75 % d'énergies vertes pour ses besoins, le meilleur centre commercial au monde continue d'innover et vise une fourniture verte à 100% dès 2023. Soit demain. 6.000 m2 de panneaux photovoltaïques sont prévus pour apporter leur pierre verte à l'édifice pour le deuxième semestre.

La seconde main est un autre axe, que Cap 3000 a déjà intégré dans son offre. Notamment avec Capsule qui laisse la place au DNVB, des enseignes comme KiloShop dont c'est l'un des axes... Un parti pris qui correspond à une évolution et une demande de la consommation mais qui pourrait, là aussi être encore bien plus poussée, puisque « nous réfléchissons chez Altaréa à modifier nos baux commerciaux afin de regarder les implications en green management des enseignes avec lesquelles nous pourrions collaborer ». Un choix précurseur mais qui marque forcément une évolution des usages, dans tous les sens du terme.

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Cap 3000 Azur Business

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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