Castaner (enfin) président du conseil de surveillance du GPMM ?

C’est la nouvelle du jour et c’est le Journal Officiel, comme il se doit, qui l’annonce : l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner est nommé au conseil de surveillance du Grand Port maritime de Marseille-Fos. Et avec lui, deux autres personnalités et non des moindres : l’ancien PDG d’Orange, Stéphane Richard ainsi que la présidente du directoire de la Compagnie nationale du Rhône, Laurence Borie Bancel. Trois nominations pour un poste de président(e)…
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

Enfin ! La nomination tant guettée, attendue est officielle et c'est le JO, comme il se doit, qu'il l'annonce : Christophe Castaner est nommé au conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille-Fos. Une nouvelle qui n'arrive pas toute seule, puisqu'avec l'ancien élu originaire des Alpes de Haute-Provence, sont également nommés Stéphane Richard et Laurence Borie Bancel, respectivement ancien PDG d'Orange et actuelle présidente du directoire de la Compagnie nationale du Rhône.

Des nominations de nature à rassurer les acteurs économiques et institutionnels du territoire, inquiets de constater que deux ans après la disparition soudaine de son président du conseil de surveillance, Jean-Marc Forneri, Marseille-Fos était toujours sans nouveau président de conseil de surveillance nommé, alors même que le Port est dans un contexte de compétitivité acharné, aussi bien au niveau national, méditerranéen, qu'international. Si ce n'est pas tant sur la stratégie que le bât blessait - puisque le pilotage opérationnel est assuré par le président du directoire, en l'occurrence Hervé Martel - c'est surtout le signal envoyé qui péchait. Une sorte de valse hésitation pas vraiment de nature à rassurer.

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Trois profils pour un poste

Mais qui va être élu président(e) ? Pour rappel, l'élection se fait parmi les membres du conseil.

Les rumeurs avaient déjà placé Stéphane Richard à la tête du conseil de surveillance, voici quelques mois. Des rumeurs atténuées entre temps, l'ancien patron du groupe Orange étant désormais partner au sein de la banque d'affaires Perella Weinberg. Un Stéphane Richard très ancré à Marseille où il a vécu et donc un territoire qu'il connaît bien.

Laurence Borie Bancel apparaît, en revanche, comme l'outisder. Personne n'attendait la présidente du directoire de la CNR au conseil de surveillance du GPMM. Un temps, c'est davantage le nom d'une autre personnalité lyonnaise qui était évoqué, celui de Laurence Eymieu, ex directrice générale de Keolis Lyon et qui a quitté ses fonctions depuis septembre dernier. Née à Marseille, membre du cabinet de Jean-Claude Gaudin lorsque l'ancien maire de Marseille était ministre, notamment, Laurence Eymieu présentait un profil pas inintéressant pour le Grand port de Marseille.

Mais Laurence Borie Bancel aussi. Car cette ingénieure diplômée de l'INP Toulouse, est passée, entre autres, par Elengy, en charge des projets d'infrastructures de gaz naturel et de GNL, œuvrant notamment au développement de Fos Cavaou. Autant dire, que le GPMM, elle connaît déjà. Laurence Borie Bancel qui a succédé à Elisabeth Ayrault à la tête de la CNR et qui ici, succède aussi à Elisabeth Ayrault, ancienne présidente du conseil de surveillance par intérim, qui a démissionné avant l'été pour raisons personnelles. Laurence Borie Bancel qui est également, depuis juin dernier, présidente de Medlink Port, l'association qui regroupe les acteurs du transport et de la logistique sur l'axe Méditerranée-Rhône-Saône. Medlink Port qui a été créé à l'initiative de Marseille-Fos en 2008.

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Fin du suspens : encore dix jours

Contrairement à Stéphane Richard et Laurence Borie Bancel, Christophe Castaner est toujours en recherche d'un emploi. On l'a dit prêt à assurer le poste de chef de gouvernement à Monaco, mais aussi prêt à assumer la présidence de Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc. Pour rappel, la présidence du conseil de surveillance n'est pas rémunérée. Elu ou pas président, l'ancien ministre de l'Intérieur devra donc poursuivre ses recherches. Son arrivée - annoncée depuis plusieurs semaines avec insistance - a quelque peu crispé sur le port, la CGT annonçant que si tel était le cas, grève il y aurait.

Un conseil de surveillance est prévu pour se tenir le 25 novembre prochain. La fin du suspens... enfin.

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Commentaire 1
à écrit le 16/11/2022 à 22:29
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quelles sont les compétences, les expériences du monde du travail de ces gens ? Ce n'est que Marseille port perdu depuis longtemps.... on est très loin de l'activité des ports de l'Europe du Nord (Rotterdam, Hambourg...) et aussi d'Italie (Gênes .....

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