« Notre emballage 100% recyclable répond à la fois aux problématiques d’empreinte carbone et de gaspillage alimentaire » (Wenael Regnier, Sempack)

Basée à Colomars, près Nice, la PME, qui est née à Monaco, a mis au point un emballage, inspiré de la poche à douille et qui répond aux demandes des industriels, avec des applicatifs possibles en alimentaire, cosmétique ou d’hygiène. Des industriels qui doivent encore être convaincus – les investissements pour changer de contenant s’inscrivant dans un temps long – mais qui sont aussi encouragés par les attentions des consommateurs. Fabriqués sur la Côte d’Azur, cet emballage Made in France est prêt à partir à l’international.
(Crédits : DR)

260 grammes d'économie de CO2 réalisée par rapport à une bouteille de ketchup classique, c'est la promesse - et la réalité - de l'emballe Sempack. Une innovation née de la vision de son dirigeant Wenael Regnier, qui après une vingtaine d'année dans le monde automobile, s'est interrogé voilà près de dix ans sur le plastique, sa production notamment son lieu de fabrication, son impact écologique... De quoi reprendre - dans tous les sens du terme - l'entreprise Semco qui a donné naissance à Sempack, cet emballage 100% recyclable, réalisé en France, sur des lignes de production installées près de Nice.

Un produit, multi-problématiques

260 grammes donc d'économies, ça peut paraître peu mais pourtant ça signifie beaucoup puisque, indique Wenael Regnier, « cela correspond à environ 70 % d'économie par rapport à un emballage traditionnel. Nous avons tenté d'imaginer l'emballage de demain, celui qui réponde à plusieurs problématiques, la problématique de l'empreinte carbone, du gaspillage alimentaire et celle du plastique que l'on va retrouver dans les océans ».

C'est en 2011, lorsqu'il rachète celle qui est alors spécialiste de l'emballage rigide, basée à Monaco, que Wenael Regnier prend trois décisions, comme il l'explique : « rapatrier la production qui se faisait alors en Chine à 70%, dans la vallée d'Oxyonax. Réfléchir aussi au plastique autrement, de façon raisonnée. C'est pour cela que nous nous sommes tournés vers des matériaux végétaux, comme la canne à sucre. Et puis nous nous sommes dit qu'il était peut-être temps de réfléchir à l'emballage de demain car depuis les années 60, il y a eu très peu d'innovation sur les produits ».

Tout cela a poussé l'équipe de Semco à travailler sur des matières premières adaptées, des mono-matériaux flexibles, sachant que Sempack - qui s'est inspirée de la poche à douille - est un contenant conique qui tient aussi bien tête en haut que tête en bas, ce qui lui offre l'avantage de « pouvoir contenir tout type de produit », affirme Wenael Regnier.

Aujourd'hui Sempack est fait à base de matières recyclables à 100%. Et cet emballage  est bel et bien du Made in France puisque fabriquer sur les lignes de productions installées à Colomars, près de Nice. Un emballage prêt aussi bien pour des donneurs d'ordre de petit volume que pour des donneurs d'ordre de grands volumes, avec « des machines que nous positionnerons chez eux », explique Wenael Regnier, insistant sur le souhait de l'entreprise de maîtriser sa production de A à Z, de recruter localement et de poursuivre la R&D en France, et ce, malgré les sollicitations d'autres pays.

Temps (trop ?) long

Mais Semco qui doit aussi continuer à prendre son bâton de pèlerin pour convaincre les industriels, l'emballage étant souvent « le dernier élément auquel on pense, même quand l'industriel en question est dans une logique d'éco-conception ». Cela étant due aussi à une absence, pendant longtemps, de volonté marketing de changer. Mais les consommateurs, désormais, jouent aussi le rôle d'éperon. Sachant, et l'élément n'est pas neutre, que les décisions d'investissement « répondent à des logiques de temps long ».

Adapté à l'alimentaire, à la cosmétique, à l'hygiène, aux formes liquides, pâteuses ou solides, Sempack ouvre le champ des possibles alliant la demande consommateur et les besoins des industriels. L'entreprise travaille actuellement sur un emballage papier, Wenael Regnier rappelant que le carton est aussi source d'attention. Et qu'il ne faut pas oublier le rôle premier de l'emballage : protéger le contenu.

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Azur Business Sempack

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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