« Nous voulons dupliquer notre modèle et viser les villes intermédiaires » (Guillaume Graciet, Le Bocal Academy)

Né à Nice mais également installé à Marseille, le spécialiste de la formation aux métiers et compétences du web redit à quel point le métier de développeur est essentiel dans un contexte où la numérisation est partout, que le dialogue avec les acteurs économiques – dont les entreprises – est primordial pour adapter l’offre de formation. Et que la région, par son attractivité, renforce le rôle de ces mêmes centres de formation. Avec, à la clé pour la PME, des possibilités de croissance en dehors des frontières régionales, comme l’explique son co-fondateur et directeur pédagogique.
(Crédits : DR)

Depuis 2019, année de naissance du Bocal Academy, fondé par Michael Monfort, Arthur Louge et Guillaume Graciet, 240 personnes sont passés par les formations distillées. Un métier de développeur, qui ne fait que renforcer son importance, au vu de la numérisation, qui est partout, dans tous secteurs.

« On a beaucoup l'image du développeur, sorte de couteau suisse qui fait un peu tout. En fait, le métier de développeur est un métier cloisonné. Le développeur crée des applications, des sites web que nous utilisons ou que des entreprises utilisent au quotidien », détaille Guillaume Graciet, co-fondateur du Bocal Academy et directeur pédagogique.

Un métier qui a connu un fort engouement, encouragé par la tech, l'essor du e-commerce et plus généralement du numérique. Un engouement qui demeure égal, « et heureusement car tout se digitalise, donc mécaniquement le besoin de développeurs est constant ».

Des entreprises, des langages aussi

Répondre aux besoins des entreprises et de leurs métiers c'est spécifiquement le rôle du développeur. Mais pour cela, il existe plusieurs langages, chacun étant adapté à la cible visée, en quelque sorte. « Il existe en effet plusieurs langages et la tentative est de dire tel langage est meilleur que tel autre. Sauf que l'on ne peut pas les comparer entre eux, simplement parce que certains sont spécialisés pour de l'IA, pour de la data, du logiciel, du web... C'est Python, JavaScript, PHP, C++ », égraine Guillaume Graciet.

Implanté à Nice mais aussi à Marseille, le Bocal Academy forme tout type de profil, « ouvert à tous » mais avec des profils dits de reconversion, souvent. Ce qui est aussi une façon de répondre aux besoins des entreprises. Une sorte d'échange de bons procédés. « Nous sommes très impliqués dans l'écosystème local. Les entreprises viennent vers nous pour des profils d'apprenants, en alternance ou embauches en CDI. Les entreprises nous font également des feed-back sur langages qu'elles recherchent, sur la typologie de profils, sur les soft skills... », ajoute Guillaume Graciet. Une façon de répondre aussi à difficultés de recrutement, auxquelles toutes les entreprises sont confrontées ? « La région est de plus en plus attractive. La French Tech aujourd'hui c'est quatre pôles, c'est Nice, Cannes, Sophia-Antipolis, Grasse. Les centres de formation ont une carte à jouer en termes d'accompagnant ». Une attractivité qui joue ou pas sur celle des talents ? « Le métier de développeur est un métier de passion. Il faut en avoir envie. Quoi de mieux pour attirer un développeur passionné qu'une entreprise passionnante et challengeante ».

Une croissance structurée

S'il a dupliqué son modèle de Nice à la Cité phocéenne, Le Bocal Academy a des velléités de croissance forte. « Nous avons deux axes de progression qui peuvent paraître contradictoires. Le premier c'est d'évoluer en continu. Nous avons créé un Advisory Board, qui nous permet de discuter avec des entreprises, et nous avons également des indicateurs qui nous permettent de nous adapter au marché local, en fonction des besoins des entreprises. L'autre axe est de dupliquer le modèle, probablement en dehors des frontières régionales, dans des villes intermédiaires, délaissées par les centres de formation, alors qu'il y a du potentiel, du marché. L'essentiel est de préserver notre ADN, qui est très tourné vers l'accompagnement humain. Et ça, nous voulons le garder, même si c'est pour dupliquer le modèle ».

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Azur Business Bocal Academy

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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