Il est né à l'occasion d'un événement sportif qui allait placer la France en orbite mondiale du ballon rond : c'est en 1998, alors que la Coupe du Monde tient en haleine les supporters, que le Club Marseille Métropole voit le jour. A l'époque, il est - déjà - question de rassembler les énergies des entreprises locales pour saisir l'opportunité business lié à cet événement planétaire.
Plus de vingt ans plus tard, on prend (presque) les mêmes et on recommence. La perspective des JO 24 est là et le Club de reprendre son bâton de pèlerin pour redire aux petite, moyennes et plus grandes entreprises du territoire qu'un tel rendez-vous sportif ne se rate pas, aussi sur le plan business et ouvertures de marché. « L'idée est de montrer l'ampleur du jugé. Et rappeler que les Jeux Olympiques sont aussi des donneurs d'ordre, que des appels d'offres ont été lancés, que d'autres vont l'être. Il y a de l'activité à développer, du savoir-faire à faire savoir », insiste son président, Pierre-Edouard Berger.
« Les entreprises du territoire sont plutôt bien placées en termes d'énergie, dans les activités numériques et les industries créatives... On ne sait peut-être pas le dire lisiblement mais il faut le dire et l'affirmer ».
La mobilité, le frein moteur
Parmi les entreprises du territoire, ce sont notamment celles issues du secteur des services qui semblent être presque naturellement à même de se positionner sur les appels d'offres liées aux JO 24. « Il y a aussi l'hôtellerie, la restauration, l'événementiel, la communication. La volonté des organisateurs est justement que ce ne soient pas uniquement les grands groupes qui aient accès à ces marchés ».
Si Pierre-Edouard Berger insiste pour dire « qu'il se passe plein de choses bien ici », pour autant, la mobilité, vrai Talon d'Achille est le bât qui blesse vraiment et constitue le principal frein à lever, et vite, si possible. Le président du Club Marseille Métropole le reconnaît, le sujet fait consensus... « Cela participe au fait que le développement économique est parfois difficile. Notre commission mobilité a par ailleurs apporté sa contribution dans le cadre de la ZFE (effective à Marseille). Il y a une prise de conscience générale et des moyens qui vont arriver »... Ce qui s'ancre dans le Plan Marseille en Grand. « Il y a la mobilité entre quartiers mais aussi d'une ville à l'autre. C'est un sujet entre bassin d'emploi. Développons déjà et la connexion suivra », estime Pierre-Edouard Berger.
Rapprocher l'offre et la demande... entreprenariale
Qui pointe un autre point majeur de Marseille en Grand, son axe entreprenariat qui a vocation à pousser la création d'entreprises notamment dans les quartiers difficiles. A la question « faut-il un renouvellement des entreprises », la réponse est oui. « Si on peut aider les jeunes à se rapprocher de l'entreprise, à découvrir ce monde entreprenariat... c'est positif. Le sujet concerne tout autant les chefs d'entreprises, pas un seul aujourd'hui ne vous dit pas qu'il n'est pas confronté à des problématiques de recrutement. Il est important de rapprocher l'entreprise de la jeunesse afin de mieux percevoir ses attentes, comment l'attirer et la fidéliser dans l'entreprise. Cela doit permettre de faire correspondre l'offre et la demande. Il y a de la demande d'emploi, il faut peut-être faire évoluer la capacité de l'offre ».
Surtout que, souligne Pierre-Edouard Berger, « nous avons un territoire à faire rêver le monde ». Reste évidemment, pour faire venir les talents, à offrir les bases, l'essentiel, du logement, de la mobilité - preuve que le sujet est bien entier - du foncier, de l'immobilier de bureaux disponible. « Le monde économique s'inquiète de ces sujets. Nous avons tout pour réussir ».
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Un acteur économique chaque semaine
Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.
La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.
BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.
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