« CVE est un mini-EDF à la fois 100% renouvelables et 100% indépendant », résume Pierre de Froidefond, indiquant que CVE, l'entreprise créée à Marseille, est productrice « à la fois d'électricité verte et de gaz vert ». Pourquoi CVE ?

« Nous avions la vision assez claire, il y a 13 ans, lorsque nous avons créé la société avec mes associés, que l'énergie serait 100% renouvelable, produite et consommée localement et distribuée via des dispositifs de vente directe, un peu comme des AMAP de l'énergie », précise-t-il encore

Changer la vision

Production locale, circuits courts... l'auto-consommation, longuement regardée de travers en France, a poussé CVE à se développer sur ce segment initialement aux Etats-Unis, plus ouverts à cette « innovation ». La France, depuis, a intégré dans ses mentalités cette façon de « consommer ».

« Nous sommes face à trois défis, un défi d'urgence climatique, un défi géopolitique et un défi économique avec la flambée des prix de l'énergie. Dans ce contexte, les entreprises sont de plus en plis enclines à trouver des solutions d'approvisionnement en énergies vertes locales », précise Pierre de Froidefond, le co-fondateur et co-président de CVE - ex-Cap Vert Energie - qui voit son acronyme se transformer en Changeons Notre Vision de l'Energie. Un changement d'appellation qui accompagne le développement à l'international de la PME originaire de Marseille, « un nom qui symbolise mieux notre trajectoire ».

L'auto-consommation donc, est de produire de l'énergie, soit via des ombrières photovoltaïques ou du gaz vert, qui concerne notamment les collectivités avec une valorisation des déchets. « Ce phénomène vertueux nous permet aussi de produire un fertilisant vert, engrais qui fertilise le champ des agriculteurs notamment », ajoute Pierre Froisdefond.

Grands groupes, PME locales, sollicitent CVE pour ses solutions, d'autant, affirme son dirigeant, que « le prix de l'énergie reste stable, pendant 25 ans ».

Des levées pour accélérer encore

En plein développement CVE s'est renforcé en réalisant deux levées de fonds récemment - 100 millions d'euros en 2020 et 30 millions d'euros en 2021, ce dernier tour de table venant accompagner la volonté d'accélérer sur la méthanisation. « Nous souhaitons devenir un leader indépendant français du gaz vert ». De nouvelles levées pourraient être envisagées car « les opportunités de marché sont nombreuses et nous souhaitons nous doter des moyens pour en profiter ».

Et puis, évidemment CVE regarde les opportunités offertes par l'hydrogène, « énergie intéressante car elle se trouve à la convergence de l'électricité verte et du gaz vert. 60% du coût de fabrication de la molécule d'hydrogène c'est l'électricité verte. On regarde le développement d'écosystèmes territoriaux et pour cela nous avons ouvert deux recrutements dans l'hydrogène et décider d'incuber cela dans notre direction innovation pour commencer et envisager des développements futurs ».

 Replay ici

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free), sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.