Place des femmes dans l'entreprise : « La femme que l’on ne trouve pas est la femme que l’on ne cherche pas » (Marlène Schiappa)

Invitée à la REF 22 qui se tient à l’Hippodrome de Paris-Longchamp pour l’officialisation du déploiement du réseau Femmes du Medef dans de nouveaux territoires – le Sud, la Mayenne et la Charente-Maritime –, la secrétaire d’Etat en charge de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative en a remis une couche sur l’indispensable nécessité pour les dirigeantes d’en finir avec la minimisation, encourageant à écouter ce qui se dit dans les réseaux, mais à écouter aussi son instinct de chef d’entreprise.
(Crédits : Stephane Mahe)

Le sujet de la place de la femme dans le monde économique est un sujet pour le monde patronal. Avec un réseau Femmes dédié, le MEDEF affiche sa volonté d'une concrète parité dans les entreprises, désireux de contribuer au changement des mentalités ce qui inclut la capacité à savoir gommer les hésitations de celles qui n'oseraient pas, quelle qu'en soit la raison.

Un réseau qui vise à ne pas être qu'un réseau national mais qui infuse aussi dans les territoires. Après la Réunion ou l'Orne, le voici nouvellement dupliqué en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Mayenne et en Charente-Maritime

Un réseau Femmes du Medef qui, pour se développé, s'est beaucoup appuyé sur celle qui était alors la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes et la Lutte contre les discriminations. Ce qui vaut à celle qui est désormais en charge de l'ESS et de la Vie associative de partager sa vision et aussi un peu de son expérience - courte - de chef d'entreprise.

Contribution à l'attractivité territoriale

Marlène Schiappa qui revient sur l'idée répandue selon laquelle seule la compétence compte, « ce qui est totalement faux » car si c'était là le seul critère, alors de question d'égalité il n'y aurait pas. Et inutile d'invoquer le manque de profils disponibles. « La femme que l'on ne trouve pas c'est la femme que l'on ne cherche pas ».

Et de dire aussi que les réseaux dédiés à l'entreprenariat, féminin notamment, sont aussi une composante de l'attractivité des territoires, à côté des questions de logement, d'écoles et de mobilité. « En termes de développement économique, le réseau Femmes du Medef sera aussi un sujet d'attractivité. La présence d'un réseau, c'est de l'humain ».

Question (aussi) de vocabulaire

Ne pas en oublier la dimension sociale. « Un réseau, cela sert aussi à s'assumer et à arrêter de minimiser. Lorsqu'une dirigeante présente son projet, elle a tendance à le minimiser. Elles créent une « petite » entreprise, avec une « petite » équipe et un « petit » budget... Il faut que les femmes chefs d'entreprises arrêtent d'employer le mot « petit » ».

Le réseau qui est aussi « une façon de se confronter aux expériences des autres ». D'apprendre, notamment à être « ni trop ni pas assez ». D'accepter que certaines difficultés rencontrées - celles d'un équilibre vie personnelle-vie professionnelle - sont des problèmes de société et non pas des problèmes personnels.

De rappeler par ailleurs que ne pas être d'accord avec les conseils d'apparence avisés donnés aux femmes chefs d'entreprise c'est bien, car il faut aussi savoir écouter son instinct. Ce que Marlène Schiappa dit avoir elle-même appliqué lorsqu'elle travaillait à la création de son entreprise - avant de rejoindre le gouvernement Borne II.

Et de citer Simone de Beauvoir, « c'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait de l'homme. C'est le travail seul qui peut lui garantir une liberté concrète ».

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.