Pourquoi la Côte d’Azur est toujours attractive pour les entreprises à capitaux étrangers (avec effet de la crise)

Terre d’implantation, Nice, Cannes, Sophia-Antipolis ou Grasse jouent chacune de leurs atouts pour faire venir au territoire azuréen des entreprises originaires d’Europe et d’ailleurs. Si 250 entreprises ont ainsi choisi la Côte d’Azur en 2021, portant à 4.044 l’ensemble des entreprises à capitaux étrangers, le profil de celles-ci a sensiblement évolué sous l’effet du contexte économique mondial. Avec de bonnes surprises et des enseignements à en tirer.
(Crédits : DR)

La Côte d'Azur, terre attractive, c'est confirmé. Non pas qu'il y ait un doute, déjà l'agence de développement économique régionale, Rising Sud, avait donné le ton via la voix de son président, Bernard Kleynoff tandis que Team Côte d'Azur, l'agence de développement économique azuréenne avait elle aussi souligné le fait.

Mais au plus on a de (bons) signes au mieux ça conforte dans la stratégie, ce qu'il faut faire et, bien sûr, améliorer.

Cette fois-ci c'est Sirius, l'observatoire économique de la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur qui le dit avec ses propres données, comptabilisant 4.044 entreprises à capitaux étrangers, générant 51.800 emplois et 106 nationalités.

Ainsi, la Côte d'Azur a été le choix d'implantation de 250 entreprises à capitaux étrangers en 2021. Un chiffre qu'il fait évidemment mettre en comparaison pour lui apporter une certaine valeur. Ainsi, 2021 a un meilleur niveau que 2015, preuve que les stratégies d'attractivités payent sur le long terme et même malgré la crise.

L'indispensable esprit d'équipe

Les stratégies d'attractivité d'abord. Le « chasser en meute » aujourd'hui expression plus que galvaudée a pourtant été une réalité et constitué un virage lorsque les acteurs économiques ont décidé de parler d'une seule voix. Sur un terrain de jeu où, vu de l'étranger, Nice, Cannes et Sophia-Antipolis sont dans un mouchoir de poche géographique, la force de l'union était au moins une évidence, sinon la meilleure façon de jouer l'intérêt général.

Dès 2016 - les statistiques de Sirius l'avalisent - le nombre d'entreprises à capitaux étrangers qui choisissent la Côte d'Azur est de 300 par an pour s'élever en 2018 à 400 entreprises. Las, la crise va venir freiner la bonne dynamique, dont on sent que le ressort n'est, pour autant, pas cassé.

Le chasser en meute donc, c'est révélé être le bon choix. L'accentuation d'une présence régionale à des grands événements BtoB, apporteurs de visibilité, a été assez payante et cela, assez rapidement. CES Las Vegas, missions des pôles de compétitivité tels Eurobiomed outre-Atlantique aussi, ciblages de marchés pouvant apporter une plus-value comme l'Angleterre because of Brexit ont permis de créer une cohésion et une image unies. La dernière mission menée par Rising Sud à Vivatech autour de la filière Green Tech s'inscrit aussi dans cette volonté. Car tout ce qui est vu depuis l'extérieur sème des petites graines d'intention.

TPE et pérennes

La crise a donc freiné la dynamique mais elle a aussi modifié la typologie des entreprises faisant le choix de la Côte d'Azur. Assez logiquement, c'est la proximité qui joue, l'Italie étant le pays leader, suivi du Luxembourg et de la Tunisie. Un effet de reconcentration de ses proches bases qui sans doute eu un effet, même si les Etats-Unis demeurent le pays le plus apporteur d'emplois avec 7.037 salariés.

On retiendra également que si les entreprises à capitaux étrangers sont majoritairement des TPE - 52% disposent de moins de 3 salariés, 4% de plus de 50 salariés - et c'est un point qui n'est pas négligeable, ce sont aussi des implantations pérennes puisque 32% d'entre elles sont installées sur la Côte d'Azur depuis plus de dix ans.

Des entreprises à capitaux étrangers qui évoluent largement dans les secteurs du commerce de détail, de la construction ou de l'immobilier. Pas très surprenant, tant ce sont des secteurs porteurs de l'économie azuréenne. Il faudra peut-être un temps plus long pour voir un effet massif de l'effet attraction des filières qui sont en train de redéfinir le contour du territoire comme la fintech, l'économie bleue ou donc la green tech. Le chasser en meute est devenu un réflexe. Mais il reste à améliorer, à affiner. Que va-t-il rester des stratégies qui se sont adaptées à la crise ? Sur un marché domestique, la concurrence est forcément plus accrue. A l'international, tout autant. Mais ce sont là deux leviers qui doivent être activés en même temps. Dans un esprit d'équipe qui place le collectif en but suprême.

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