« De nombreux projets d’implantations, notamment industriels, vont se concrétiser dans le Sud » (Bernard Kleynhoff, Rising Sud)

Avec près de 100 implantations réalisées en 2021 en Provence Alpes Côte d’Azur, dont nombreuses sont celles d’origine hexagonale, Provence Alpes Côte d’Azur montre sa capacité à attirer, notamment grâce aux écosystèmes bien structurés. Dans les Alpes-Maritimes, IA et automotive, comme la parfumerie, demeurent des filières d’excellence. Et la volonté de réindustrialisation de prendre aussi forme avec des projets qui deviennent réalité, annonce le président de l’agence de développement économique de la Région Sud.
(Crédits : DR)

Avec des indicateurs au vert, l'attractivité de Provence Alpes Côte d'Azur entame 2022 sous le signe de la croissance. Une attractivité qui a conforté l'appétence des entreprises hexagonales pour le Sud, car Bernard Kleynhoff le rappelle et il y tient, « certains confondent attractivité et investissements étrangers, or nous avons la chance d'attirer de nombreuses entreprises françaises qui choisissent notre région », dit le président de l'agence de développement économique régionale, Rising Sud.

400 millions d'euros d'investissement prévus

Avec 96 projets d'implantation ou d'extension concrétisés en 2021, ce sont plus de 2.200 emplois créés ou maintenus.

Et ça semble parti pour durer. « Nous avons de très beaux projets en cours, dont nous avons la validation, en particulier pour ce qui concerne des implantations industrielles avec de nombreux emplois prévus et qui correspondent à des investissements de l'ordre de 400 millions d'euros au global », indique Bernard Kleynhoff qui rappelle un élément de contexte, celui du chômage, inférieur dans le Sud à la moyenne nationale.

Le résultat d'une stratégie infléchie ? « Nous sommes en train d'accélérer », dit Bernard Kleynhoff, « avec de nouveaux objectifs et de nouvelles ambitions ». Au cœur de la stratégie, le nécessaire besoin de réindustrialiser et de retrouver une souveraineté de tout ordre. Sans mettre de côté la question écologique et durable, vraie « épine dorsale de notre développement économique ».

Le circuit-court, réclamé, même dans l'industrie

Et l'attractivité, insiste Bernard Kleynoff, ne se résume pas à accueillir des projets mais bien à apporter tout ce qui va avec. « Quand on installe une entreprise ou que l'on soutient son projet d'extension, les critères qui sont pris en compte, c'est bien entendu l'écosystème que l'on va trouver, la capacité du territoire à répondre aux besoins d'emploi, la qualité de vie, et un élément nouveau, lié à la crise Covid, le besoin du circuit court, même sur des sujets industriels. Ainsi que la tendance, de certaines entreprises, notamment dans le domaine agro-alimentaire, à regrouper leurs différents sites en France, autour d'un seul de leur site, souvent un site historique ».

Dans les Alpes-Maritimes, le travail mené en équipe avec Team Côte d'Azur, l'agence de développement économique métropolitaine, est producteur de concrétisations à venir notamment dans le domaine de la filière automotive, très structurée. Laquelle a su attirer un acteur de la filière, venu du Canada et qui décidé d'installer son centre de décision prochainement. « C'est un symbole important car ils sont spécialisés dans une activité que l'on peut qualifier de ludique ».

L'écosystème, l'écosystème, l'écosystème

En ce sens, l'obtention d'un Institut 3IA - que seuls Grenoble, Paris et Toulouse possèdent également - a-t-il contribué à changer la donne ? « L'attractivité ce n'est pas quelque chose qui se décide tout seul mais qui se construit tous ensemble. Nous travaillons avec les Universités, les chercheurs, le CNRS, le CNES, en construisant tout un écosystème avec les pôles de compétitivité que l'on arrive à avoir un écho. Les entreprises qui viennent s'installer chez nous sont donc très attentives à l'écosystème mais nous interrogent aussi sur les maillons manquants. Le 3IA est un élément a encouragé beaucoup de projets, aujourd'hui nous mettons de l'intelligence artificielle dans à peu près tout ce que nous faisons ».

Si l'attractivité va bien, côté numérique et startups, celui qui est aussi président de la commission développement économique, digital, industrie, export et attractivité au sein de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur revient sur le volet numérique du territoire. Lequel bien que doté de deux capitales French Tech et de deux communautés French Tech n'a aucune pépite représentée au sein de ces deux « labels » qui désignent les startups les plus prometteuses, que cela concerne le Next40 ou le FT120. « Ce n'est pas un truc traumatisant » estime Bernard Kleynhoff qui promet que « l'on arrivera bientôt au FT120 ».

Replay ici :

Azur Business B Kleynhoff 2

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR), 374 (Orange) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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