Combien d'acteurs économiques n'ont de cesse de répéter que la Cité phocéenne est le hub naturel vers l'Afrique. Une réalité géographique qui doit s'accompagner d'une réalité économique plus forte. Car les besoins d'un côté et de l'autre de la Méditerranée, comme les complémentarités sont réelles. Elles ne demandent qu'à s'exprimer davantage.

D'abord parce que considérer Aix-Marseille comme une passerelle simple et efficace vers l'Europe a bien été compris par nombre d'entrepreneurs venu d'Afrique et qui ont trouvé au sein de la métropole aixo-marseillaise un terrain de jeu pour poser les premières bases d'un projet entreprenarial ou pour développer un business en pleine phase export avant de poursuivre leur développement aux quatre coins du continent européen.

On rappellera les accords partenariaux signés entre les incubateurs-accélérateurs provençaux - Marseille Innovation ou l'Accélérateur M pour ne citer qu'eux - et certains de leurs homologues africains, dont le Maroc, qui avait reçu, il y a trois ans, une délégation du territoire afin de créer une sorte d'écosystème bienveillant qui soit profitable aux entreprises innovantes, marocaines comme provençales.

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Densifier les échanges

On sait aussi l'implication d'AfricaLink, présidée par Yves Delafon, dans le développement des entreprises tant françaises qu'africaines, distillant aux unes comme aux autres les conseils efficients et nécessaires pour trouver sur l'un ou l'autre des territoires, des axes de croissance valables. La communauté est très présente sur des sujets de business développement et agit comme un intermédiaire facilitateur.

L'Afrique qui devrait avoir une Maison dédiée voulue par le président de la Chambre de commerce et d'industrie, Jean-Luc Chauvin qui ne cesse de rappeler la position géostratégique d'Aix-Marseille, position enviable et enviée. Et qui veut aller plus vite dans la densification des relations africo-françaises.

Le président Emmanuel Macron lui-même, venu à Marseille le 2 septembre dernier n'a pas manqué d'aborder le sujet.

Et il est vrai que si tous les acteurs ne cessent d'en appeler à une relation franco-africaine forte, durable, partenariale et innovante, il y a beaucoup de discours et pas encore - suffisamment - d'actions et de résultats.

Beaucoup reste à faire et les sujets ne manquent pas. Celui du développement des entreprises n'en est qu'un bout.

La présidence française de l'Europe peut-elle servir d'accélérateur ? Dans ce monde post-crise quelle place les métropoles peuvent-elles prendre, quel rôle doivent-elles jouer ?

20% des investissements africains passent par Aix-Marseille

On rappelle qu'Aix-Marseille concentre 20% des investissements africains en France, que le Grand Port Maritime de Marseille-Fos est le premier port français, que l'aéroport Marseille Provence est la première plateforme vers l'Afrique et que la Provence est le territoire, le second après Paris, où les entreprises ont bien compris le relais de croissance que représente l'Afrique en y installant une filiale.

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Mais il faut donc aller plus loin et surtout plus vite. Et tous les sujets sont sur la table : le digital comme l'urbanisation, le climat et le financement de l'économie verte, la résilience face aux enjeux sanitaires, l'innovation et le rôle des startups, la relance, les infrastructures idoines pour permettre un développement durable dans tous les sens du terme.

Autant de sujets abordés lors du forum Europe-Afrique organisé par la Métropole Aix-Marseille Provence en collaboration avec La Tribune, le 17 mars prochain à Marseille. Un Forum où les acteurs économiques, institutionnels, politiques internationaux proposeront leur vision et leurs perspectives...