Après deux ans de données négatives, de conjoncture fébrile, désormais le moindre chiffre est scruté, analysé, décrypté. Signifie-t-il que la relance est réelle ? Que la crise est passée, que le rebond est durable ? Avec un tissu économique majoritairement constitué de petites et moyennes entreprises, l'Hexagone voit dans ces contributrices de l'économie française, des ressources solides.

Car les TPE PME tirent l'économie, c'est la présidente de l'Ordre des experts-comptables PACA qui le dit, entre autres. Et le Cercle Perspectives - collectif qui regroupe 15.000 professionnels du conseil d'entreprises- dit exactement la même chose et même plus. Dans une étude, il sonde les comportements des entreprises, très petites, petites et moyennes, pour démontrer l'absence de crise de foi et que la confiance des dirigeants se maintient. Pas par une simple méthode Coué mais parce que tous ont su trouver dans les moments difficiles vécus lors des 24 derniers mois des sources de repositionnement stratégiques, de nouveaux leviers à activer et comportements à adopter.

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2022 mieux que 2021

Alors que le taux de croissance ne cesse de faire l'objet de conjecture - entre 3,6% et 4% - pour cette année 2022, les dirigeants de TPE PME envisagent cette nouvelle période qui s'ouvre en même temps que le début d'une nouvelle année, avec une confiance certaine puisque près de 70% d'entre eux - 68,2% exactement - estiment que le chiffre d'affaires de leur entreprise va suivre une tendance haussière, a minima à égalité avec celui réalisé en 2021. Une preuve que les dirigeants se projettent dans les prochains mois avec des projets, une perspective de consommation de la part de leurs clients, de reprise d'activité plus « lissée » concernant leur propre secteur... Un sentiment de confiance qui fait du bien car qui dit chef d'entreprise confiant dit projets d'investissement confortés, d'exportation aussi s'ils sont prévus, de recrutements...

Ces entreprises confiantes sont majoritairement issues des secteurs de l'industrie ou du BTP, de taille moyenne, embauchant une dizaine de salariés, qui ne connaissent pas de besoin de soutien financier et si cela a été le cas, qui s'estiment totalement en capacité de rembourser ce qui doit l'être. Ce sont des PME ayant intégré la pratique du télétravail et qui ont su avoir recours au plan 1 jeune 1 solution.

Partenariats, distribution, produits... ou comment investir sur l'avenir

D'ailleurs, 36,7% de chefs d'entreprise du Sud sont disposés à de nouveaux partenariats et se sont déjà engagés dans cette perspective. Un pourcentage qui démontre un certain dynamisme, sans doute la démarche n'étant pas totalement étrangère à la période de crise passée qui a montré la nécessité d'être agile et ouvert à de nouvelles perspectives. Un pourcentage qui est plus élevé qu'au niveau national, où il cumule à 28,9%.

Des partenariats nouveaux qui peuvent prendre différentes formes et qui concernent les secteurs de la finance et de l'assurance, tout autant que l'industrie où c'est même un élément déterminant pour être innovante et mieux répondre aux attentes du marché.

Outre l'instauration et la signature de nouveaux partenariats, les TPE PME sont également déterminées à développer de nouveaux services et produits - à 32,7% l'un pouvant d'ailleurs être lié à l'autre - à emprunter de nouveaux canaux de distribution, pour 10,2% d'entre elles... Autant d'éléments qui pèsent dans la balance de la relance.

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Cyber-sécurisées

Le pourcentage n'est pas élevé mais, même minime, il révèle une prise de conscience qui prouve encore que la crise a laissé des traces durables, même si en la matière, c'est plutôt pour la bonne cause. Elles sont en effet 22% à avoir fait le pas vers un cyber-comportement plus raisonnable en ayant renforcé leur protection sur ce point et 32,3% assurent même avoir le temps et les ressources pour anticiper les risques capables de mettre leur activité en danger. Un engagement responsable qui est plus largement adopté dans le Sud qu'au niveau national où seules 20,2% des TPE PME avouent avoir renforcé leur protection et 24,6% avoir le temps et les ressources nécessaires. Un bon signe mais qui demande à être beaucoup plus ample, les questions de cyber-sécurité étant primordiales pour la pérennité des entreprises, les TPE PME étant devenues des cibles pour les hackers autant que les grands groupes et les institutions.

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Des TPE PME qui font face à aux problématiques de hausse des prix des matières premières, des contraintes d'approvisionnement et des difficultés de recrutement. Trois nouveaux défis qui ne doivent pas enrayer l'embellie économique toute neuve et encore fragile...