
360.000 associations, 112.000 entreprises, près de 450.000 emplois et un poids économique de l'ordre de 91 milliards d'euros. Telle est l'industrie du sport tricolore. Quand l'industrie mondiale représente 555 milliards d'euros. Une industrie à part entière qui n'est pas moins éloignée des sujets de performance, sportive certes, mais aussi économique.
On le sait, qui dit équipe dit budget, recherche de financement pour le nourrir et équilibre de celui-ci. Une part qui n'est pas toujours perçue du côté du grand public mais qui sous-tend toute équipe, à l'instar d'une entreprise, d'ailleurs.
Le sport est un secteur que Bpifrance regarde depuis 2013, apportant son soutien financier à diverses disciplines de sport collectif - 7 au total, allant du football au water-polo, et incluant le basketball, le volleyball, le rugby, le handball ou le hockey-sur-glace - tous niveaux confondus, comprendre pas uniquement des équipes tutoyant l'élite et les premières divisions.
Quand la performance ne peut pas dire non à l'innovation
Mais outre l'apport financier qui permet d'équilibrer les ressources des clubs, la performance sportive ne s'abstient pas de l'innovation. La data, l'intelligence artificielle, l'IoT et les objets connectés font également partie des outils que chaque discipline utilise. Et nombreuses sont les entreprises - les startups notamment - qui s'adressent ainsi à la filière.
« Les Meneurs, c'est le coach sportif du business qui permet aux entreprises et aux clubs socialement engagés de se rencontrer et de se transformer mutuellement », résume Patrice Begay, directeur exécutif de Bpifrance Excellence, présent il y a quelques jours à Marseille, au sein du Club des Nageurs.
Qui exhorte donc les dirigeants de club à sortir de leur couloir de nage et à regarder ce que l'écosystème du sport et de la Sportech peut apporter comme plus-value que cela soit en termes de business-modèle, business développement ou diversification. Tout cela en adressant d'ailleurs le même discours aux entreprises qui, en s'appuyant sur les clubs sportifs ont ainsi l'opportunité de travailler leur image de marque, de peaufiner leur réseau, d'augmenter leur notoriété. Une sorte de fertilisation croisée ou de « win-win » qui sert une industrie et un écosystème.
Patrice Begay et l'ancien joueur de foot pro, Mathieu Flamini, né à Marseille, passé par l'OM et l'AC Milan
Participer à la relance
« Il faut oser », répète à l'envi Patrice Bégay, qui veut faire avancer « le monde sportif de demain » et réitère une méthode qui a largement fait ses preuves avec la French Tech et, plus récemment, la French Fab. Les Meneurs, c'est un club et une plateforme dédiée pour faciliter la mise en réseau notamment et connecter les différents acteurs d'une industrie qui aimerait bien être reconnue comme telle. « Les Meneurs est un étendard insufflant un esprit de dynamisme et d'innovation. Et un Meneur doit être la locomotive du sport de demain, celle qui fait bouger les lignes et amène vers la digitalisation, renouvelle le business modèle des clubs, notamment ». Côté clubs, le Meneur est donc celui capable d'accueillir les entreprises, « les embarquer avec lui par le biais de son club affaires », ajoute le directeur exécutif de Bpifrance Excellence. Des clubs affaires qui regroupent, en France, près de 16.000 entreprises.
Une plateforme qui, au-delà du contact dans la vraie vie, propose podcasts, vidéos, documents pour permettre de suivre les tendances fortes, un annuaire fournit, quant à lui, les fiches produits et fournisseurs.
Patrice Bégay qui ajoute une couche sur les clubs professionnels qui doivent aussi être capables « d'entraîner avec eux les clubs amateurs et mobiliser la jeunesse ». L'industrie du sport qui fait totalement partie de la relance, le Plan dédié lui ayant accordé une enveloppe de 120 millions d'euros sur deux ans, dont 9 millions d'euros directement dédié au développement numérique des clubs et fédérations sportives.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !