« Aix-Marseille est fertile en innovation et en développement d’entreprises environnementales » (Frédéric Guilleux – Pôle CleanTech)

Si on connaît le territoire métropolitain pour son industrie et pour son expertise en santé notamment, celui-ci est également doté de jolies entreprises qui performent et qui se distinguent à l’international sur un sujet extrêmement prégnant, la protection de l’environnement. Et dans le soutien aux pépites qui œuvrent pour disrupter, le pôle Cleantech, basé au sein du technopôle de l’Arbois, à Aix-en-Provence, en est l’un des leviers, en termes d’accompagnement comme de passage à l’échelle, ainsi que l’explique son directeur.
(Crédits : DR)

Le CES 2022 appartient déjà au passé mais il n'a pas fini de faire briller les yeux des startups partis au Nevada pour y montrer leurs innovations respectives. Et notamment celles installées au sein du pôle Cleantech, pôle hébergé au cœur du Technopôle de l'Arbois, à Aix-en Provence. Un pôle dédié tout exprès, depuis 2016, à l'innovation environnementale. Vaste sujet, mais c'est bien ce qui fait aussi saveur.

Aix-Marseille sur la carte monde

La cleantech - qui se rapproche de l'esprit des greentech - est un terme apparu post crise des subprimes, ainsi que le détaille Frédéric Guilleux, le directeur du pôle et DG du Technopôle de l'Arbois. « Le terme cleantech rassemble les technologies de l'environnement, et très précisément, les technologies propres et sûres, pour la protection de l'homme et de l'environnement. C'est, il est vrai, un peu un synonyme du terme greentech. On parle beaucoup plus de cleantech depuis la crise financière de 2008, où beaucoup d'investissement aux Etats-Unis s'étaient fait sur les greentech et ont périclité. Le terme cleantech a alors émergé ».

Et la cleantech est clairement le secteur qui est très regardé, le CES Las Vegas a d'ailleurs été là pour le prouver puisque les startups du pôle embarquées dans l'aventure américaine ont ramené 5 CES Awards. Une récompense qui n'est pas neutre quand on porte une technologie innovante. 5 récompenses à comparer, aussi pour lui donner de la valeur, aux 13 awards décernées, en totalité, aux pépites tricolores.

« Les awards sont un peu les médailles d'or des Jeux Olympiques. C'est une récompense prestigieuse, qui créé de la visibilité et crédibilise la technologie présentée », résume Frédéric Guilleux, qui souligne qu'en l'absence des grands groupes sur place - pour cause de pandémie -

« les startups ont pris le pouvoir sur cette édition ».

Aix-Marseille qui peut se targuer d'être la métropole la plus titrée et honorée au niveau mondial avec 30 CES Awards décernés au cours des 5 dernières années, dont 26 l'ont été aux startups cleantech de l'Arbois. « Ce qui montre le territoire métropolitain est particulièrement fertile en innovation et en développement d'entreprises environnementales », redit encore Frédéric Guilleux.

Titiller l'intérêt des fonds à impact... et des grands groupes

Des entreprises positionnées sur un sujet qui est regardé par les investisseurs peut-être plus facilement, les fonds à impact notamment étant particulièrement attentifs à des critères ESG.

« Pour aller à l'Eureka Park, il faut que l'innovation ne soit pas encore commercialisée. Il faut donc ensuite aller vers la finalisation de l'innovation, puis vers l'industrialisation, et entre temps on attend des fonds publics - les subventions - et/ou des fonds privés, fonds d'investissement ou business angels. Ce qui permet d'aller sur le marché », retrace Frédéric Guilleux qui acquiesce concernant tout l'intérêt que suscitent les pépites cleantech en termes de financement.

Mais l'intérêt se situe aussi ailleurs, sur des rapprochements ou contacts avec des grands groupes. C'est notamment, la belle aventure vécue par Maca Flight. Fondée par deux ex-Airbus Helicopters, elle développe le concept d'une voiture volante à l'hydrogène, et pour éprouver la technologie au maximum, compte organiser des courses de véhicules. Une idée disruptive qui a conquis Red Bull venu à la rencontre de celle qui cherche 20 millions d'euros pour poursuivre son développement.

2022 commence donc bien pour le Technopôle qui continue de travailler avec les entreprises sur leurs besoins précis. « Nous poursuivons l'accompagnement des startups, de la création à l'industrialisation », dit Frédéric Guilleux, qui se confronte aussi aux problématiques, celle du foncier n'étant pas des moindres. « Les entreprises ont besoin d'un parcours résidentiel depuis le démarrage en pépinière jusqu'à la possibilité de disposer de plateaux techniques où ils vont pouvoir mettre au point leurs innovations. Et c'est ce que l'on devrait pouvoir faire notamment pour SP3H ou SacoWin ». Et donner ainsi tous les outils nécessaires à un passage à l'échelle qui doit transformer à terme, les startups en entreprises pérennes.

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.