« Les PME du numérique doivent pouvoir travailler aussi avec les collectivités » (Stéphanie Ragu, Medinsoft)

Si les PME et les startups du numérique sont par nature tournées vers le secteur privé, elles ne doivent pas pour autant ignorer les opportunités venues aussi du secteur des grands événements – l’approche des JO en est un parfait exemple – comme des collectivités, même si sur ce point précis, c’est sans doute aussi aux collectivités de ne pas ignorer les petites et moyennes entreprises.
(Crédits : DR)

Smart city, IOT, IA, blockchain, emploi, time to action, media... Medinsoft, le cluster des entreprises du numérique qui rayonne dans les Bouches-du-Rhône, a poursuivi sa structuration, l'objectif étant de répondre aux besoins du terrain et parce que chaque secteur présente ses spécificités et que pour mieux l'adresser, autant l'adresser avec finesse. Un secteur du numérique qui sort, comme on le sait, grandit et renforcé de la crise.

« On ne reviendra plus jamais en arrière. On l'a vu avec le télétravail et cette méthode agileNous nous devons d'aider les entreprises », rappelle Stéphanie Ragu, qui préside l'association.

Des métiers qui émergent

Le numérique qui est en croissance de 4,8% sur un marché qui devrait atteindre 54 milliards d'euros en 2021 alors qu'il n'était que de 52 milliards d'euros en 2019. « C'est un marché en forte évolution car le numérique se réinvente », souligne Stéphanie Ragu, acquiesçant au constat que la pénurie des compétences est toujours là. « Nous poussons sur d'autres filières. Nous faisons face à une pénurie sur tout ce qui est développement et plus particulièrement sur tout ce qui est ingénieurs Java, J2EE, Angular. Mais d'autres métiers émergent comme tout ce qui est infographie, webdesign, du community manager du marketing digital ».

Toutes les entreprises ont besoin d'être accompagnées, que ce soit sur des thématiques de cybersécurité, de protection des données, de cloud... Pour protéger nos entreprises, on se doit d'aller vers le numérique. En 2021, les budgets des directeurs informatiques ont été consacrés, à hauteur de 54%, à la transformation digitale. Toutes tailles confondues, petites comme grandes entreprises.

Stéphanie Ragu qui rappelle aussi - et même si cela est su, ça va toujours mieux en le disant - que la transformation digitale c'est aussi ne pas oublier l'axe communication, notamment via les réseaux sociaux.

Se connecter avec les secteurs dynamiques et en besoin

Medinsoft qui veut aussi travailler, infuser avec d'autres filières qui n'ignorent pas le numérique, qui en font même une pierre angulaire de leur développement, comme la santé. Le colloque organisé mi-novembre avec l'AP-HM va dans ce sens. « Le numérique est au service des professionnels de la santé, des patients ». Et de donner en exemple le DUS, le document usager informatisé, la protection des données pour les médecins, qui méritent bien le rapprochement entre acteurs publics et startups pour faire se connecter deux univers a priori éloignés.

C'est aussi le sens du partenariat conclu avec l'hôpital d'Aubagne, autour d'un appartement connecté, qui doit permettre au patient de demeurer à domicile, ce qui vise à désengorger les hôpitaux et à habituer ses patients à l'usage du numérique.

Sujet très différent mais pas moins important parce que lié à la formation des jeunes, le rapprochement avec une filière e-sport vise à structurer l'offre. « Nous travaillons l'e-sport à travers l'inclusion sociale, nous essayons de remettre les jeunes sortis du parcours scolaire, dans des formations, sur le territoire. Avec la crise, le game est devenu un secteur d'activité en fort développement il offre - que ce soit en infographie 2D, 3D - des opportunités majeures ».

Et puis il y a les opportunités business, là, mais souvent ignorées par manque d'audace ou parce qu'être une PME, ce n'est pas simple face aux acteurs publics.

« Notre filière st très bien placée, n'oublions pas qu'en 2023 nous accueillons le rugby et en 2024, les Jeux Olympiques. Nous espérons pouvoir nous positionner sur tous les appels à projets et également pouvoir travailler avec les collectivités ».

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM MARSEILLE PROVENCE: canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.