16,3 milliards d'euros, c'est ce que génèrent les emplois industriels en Provence Alpes Côte d'Azur et c'est la donnée qui démontre - en pleine Semaine de l'Industrie - que la filière est capitale pour la croissance d'un territoire pas toujours perçu - encore - comme industriel.
Et les entreprises du secteur, d'ailleurs, ne se portent pas si mal, dit Raynaut Escorbiac, le représentant en Provence des Forces Françaises de l'Industrie. Qui dit aussi que le défi majeur auxquelles les PMI dont confrontées est bien celle de l'emploi.
« La demande s'est accrue, notamment la demande Made in France, il va donc falloir encourager la reprise concernant l'emploi ». Une problématique qui n'est pas que réservée au Sud, mais qui connaissent toutes les autres entreprises de France.
Montrer pour attirer
Comment, alors attirer les talents ? « Il va falloir redorer le blason, parce que pendant 30 ans, l'industrie a été décriée, on ne savait plus ce qu'était l'industrie française alors que celle-ci s'est réformée, s'est modernisée, parfois robotisée. La charge lourde n'existe quasiment plus. Tout cela doit être montré aux parents mais aussi aux jeunes. Nous ne pouvons pas rester qu'un pays de tertiaire et de tourisme ».
521 projets soutenus en Provence Alpes Côte d'Azur depuis le lancement du Plan de relance, il y a un peu plus d'un an, cela montre que les projets sont là. Manque donc, cruellement, la main d'œuvre. « Cela, il va falloir l'expliquer aussi à l'école, démystifié... Il faut montrer », dit celui qui a fondé Inersio, précisément pour montrer en immersion vidéo 360°, l'intérieur des usines tricolores.
« L'industrie ça se visite. Il faut y aller en vrai, mais sinon il faut y aller de façon miniaturisée » encourage Raynaut Escorbiac.
L'initiative du gouvernement de lancer une campagne de communication via Snapchat ? « Pour parler aux jeunes, il faut parler leur langage ».
L'export, l'enjeu liée à l'emploi et aux matières premières
Si on évoque beaucoup la relocalisation, pour autant, l'industrie française s'exporte-t-elle ? « Les industriels le disent aujourd'hui, leurs carnets de commande sont pleins. Sauf qu'ils ne peuvent pas fournir la demande. Le sujet c'est l'emploi mais aussi la disponibilité de la matière première. L'industrie française s'exportera d'autant plus qu'elle pourra répondre aux besoins ».
Une industrie française qui se féminise aussi. « Nous notons plus de femmes chefs d'entreprise et des femmes qui osent reprendre l'entreprise familiale. Les dirigeants acceptent aussi de céder la direction à leurs filles. Auparavant, on cherchait systématiquement le garçon à qui passer les rênes ».
Un mouvement de fond, qui devrait perdurer mais la mixité demeure encore à améliorer.
Les Bouches-du-Rhône, avec une industrie variée, durablement implantée, a des atouts, « géographiques, avec un Port, des infrastructures, un encouragement politique, un encouragement financier. Le confinement qui a aidé à une certaine relocalisation » s'inscrit dans les enjeux d'une industrie conquérante.
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Un acteur économique chaque semaine
Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.
La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.
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