« Les startups, ce n’est pas une bulle qui vit de levées de fonds, c’est la PME ou l’ETI de demain » (JB Geissler, Aix-Marseille French Tech)

Avec une part de startups co-créées et dirigées par des femmes supérieure à la moyenne nationale, les Bouches-du-Rhône montrent que les plafonds de verre et autres pensées limitatives peuvent être sinon totalement dépassées, tout au moins sacrément battues en brèche. Un élan qui vient évidemment d’une volonté, comme l’explique Jean-Baptiste Geissler, le directeur général d’Aix-Marseille French, qui considère que beaucoup reste encore à faire.
(Crédits : DR)

30% de startups co-fondées par des femmes, alors que la moyenne nationale s'établit à 23% : le territoire d'Aix-Marseille prend un leadership qui n'est pas déplaisant et qui montre que, finalement, plafonds de verre ou pas, on peut aussi être une dirigeante dans la tech.

Si, bien sûr, Aix-Marseille French Tech et son directeur général s'en réjouissent pour autant, pas de satisfecit béat.

L'entreprenariat, une histoire de goût

« Pour autant, cela n'est pas satisfaisant. Tant que nous ne sommes pas arrivés à une bonne représentativité, tant que l'on n'est pas arrivés à des salaires équivalents, tant que l'on n'est pas arrivés à ce que toutes les barrières soient levées pour l'entreprenariat féminin dans la tech, on ne sera pas satisfaits. Mais ces chiffres démontent certains clichés, dont celui selon lequel l'entreprenariat serait réservé aux hommes, ainsi que celui d'une vision un peu macho de l'économie que l'on retrouve sur le territoire ».

Travail d'évangélisation, de faire connaître au plus près en allant, par exemple, dans les collèges et les lycées, tout cela concourt à donner « le goût de l'entreprenariat » et à bien faire comprendre que ce n'est pas réservé qu'aux hommes.

Dans le même ordre d'idées, l'un des objectifs d'Aix-Marseille French Tech est d'être la délégation la plus « féminine » au CES Las Vegas, dès que ce grand raout de la tech mondiale qui se tenait avant le Covid tous les ans dans le Nevada, pourra à nouveau se tenir en physique. Une « carotte » pas inintéressante.

L'impact, très regardé par les investisseurs

« On remarque de plus en plus les investisseurs s'intéresser aux startups qui ont des indicateurs d'impact concret », confirme Jean-Baptiste Geissler. Ce qui signifie impact environnemental, inclusion et impact sociétal. La place des femmes est également un indicateur qui est scruté par les investisseurs. Et cet intérêt doit au fait que les entreprises durables sont aussi rentables économiquement parlant.

De manière globale, les startups implantées sur le territoire sont en bonne santé et cela est essentiellement dû à leur agilité, appuyé par leur secteur d'activité - le numérique, lequel a été sollicité durant la crise, démontrant son importance. Une progression générale qui a vu, même, pour certaines une réelle accélération.

Des startups, pleinement dans leur rôle dans la participation au plan de relance. « On a compris qu'il fallait se préoccuper d'une certaine souveraineté technologique, il y a eu un volontarisme très fort de tous les niveaux pour aller chercher les entreprises innovantes, qui nous donnerons un avantage international demain et qui créerons également de l'emploi.

Les startups, ce n'est pas une bulle qui vit de levées de fonds, ce sont des créatrices d'emploi, ce sont les PME et les ETI de demain », tient à préciser Jean-Baptiste Geissler, pour ceux qui ne verraient dans les jeunes pousses innovantes que des projets pas aboutis, consommateurs de cash et à l'avenir limité. « C'est pour cela qu'il ne faut pas se satisfaire qu'elles aient mieux résister. Mais souhaiter que ces startups se développent pleinement ».

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM MARSEILLE PROVENCE: canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

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