A Aix-Marseille, les entrepreneurs « confiants » dans la reprise

Alors que la reprise s’amorce, que le Plan de relance semble être regardé avec intérêt, les TPE et PME implantées sur le territoire métropolitain provençal semblent aborder la nouvelle phase qui s’ouvre avec un optimisme certain. Ce qui ne cache pas les quelques craintes qui subsistent, notamment en ce qui concerne les difficultés d’approvisionnement voire de conquête de clients. Mais c’est bien un sentiment général positif qui prédomine. Bon pour le moral… et le business.
(Crédits : DR)

Après une année complexe, tendue, bourrée d'incertitude, la nouvelle phase qui s'ouvre semble - débarrassée de toute contrainte de jauges et de confinement - redonner non seulement du cœur à l'ouvrage mais un regain d'optimisme à des chefs d'entreprises décidés à s'engager totalement dans le mouvement de reprise.

C'est ce que souligne notamment la note de conjoncture produite par la chambre de commerce et d'industrie Aix-Marseille Provence, qui a sondé les entrepreneurs du territoire et qui relève donc un sentiment global de « positive attitude » qui s'inscrit dans la dynamique que veut engendrer le Plan de relance national.

Le jeu des effets collatéraux

Certes, 2020 et le début de 2021 n'a pas été une période simple, les différents « stop-and-go » ayant tour à tour encouragé et douché l'optimisme des chefs d'entreprise. Et l'impact sur le chiffre d'affaires est significatif, avec une perte enregistrée de l'ordre de 19 milliards d'euros sur les cinq derniers trimestres. Les secteurs hôtellerie, café et restaurants ont évidemment été les plus impactés - d'autant que le secteur restauration a subi un confinement plus précoce - ce qui s'est traduit par un recul d'activité de l'ordre de 77% alors que 69% des professionnels de ce secteur constatent un épuisement de leur trésorerie. Avec les conséquences - effets collatéraux - que cela entraîne, notamment une baisse des investissements.

Si le moral des patrons est là, il n'en reste pas moins que les craintes portent sur la hausse des prix et de la disponibilité des matières premières, phénomènes attendus car conséquence des arrêts des production qui ont « raréfié » cette même production. Ce qui exige un exercice d'équilibriste pour des patrons qui doivent faire preuve d'une certaine « agilité » dont ils se seraient bien passés.

Et parce qu'après les Municipales, les Régionales et les Départementales, on en n'a pas fini avec le contexte électoral, voici les Présidentielles qui se profilent. Un moment qui est réputé pour ne pas être le plus favorable à un dynamisme économique. Quand on sait que s'ajoute à cela le contexte politique mondial et une « politique » américaine.

L'emploi, enjeu confirmé de la reprise

Mais pour autant, donc, les chefs d'entreprise sont confiants. Au point que 32% d'entre eux envisagent une hausse du chiffre d'affaires et que 11% s'enthousiasment au point de penser à agrandir leurs effectifs et à passer la case recrutement. Même si, prudence demeure encore pour 18% des entreprises qui envisagent une baisse de leurs investissements et que ce même pourcentage concerne celles qui sont toutes aussi attentives à l'état de leur trésorerie. Sans réelle surprise, si le secteur CHR demeure le plus attentiste - et on comprend les raisons qui l'y poussent - la construction (les chantiers ont repris leur rythme assez tôt) l'industrie et le commerce sont les filières les plus optimistes. Il faut dire que la période qui s'ouvre est synonyme de vie qui reprend et donc de vie économique qui reprend aussi. Ce que traduisent bien les chiffres, si l'on considère que 66% des entreprises prévoient une stabilité de l'activité quand 18% se préparent même à une augmentation. Ce qui, forcément, découle sur les perspectives d'emploi, 10% des entreprises anticipant une amélioration pour 2021.

Marges de progression

Ce qu'il ne faudrait pas oublier par ailleurs, c'est bien que l'économie, de façon globale, n'a pas repris entièrement à plein. Et qu'une entreprise métropolitaine sur 4 est encore en sous-activité. Ce qui peut laisser espérer ce que l'on appelle des marges de progression. Donc une croissance à venir qui ne peut rassurer. Ce que semblent confirmer les données faisant état des 39% d'entrepreneurs qui prévoient un retour à la normale d'ici la fin de l'année et les 30% qui l'estiment au-delà. 56% des patrons se disent d'ailleurs assez confiant pour leur entreprise et à 44% assez confiant pour l'économie locale. Des chiffres « positifs », à tout point de vue...

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