Bruno Cavagné : « On a la chance de profiter d’une relance keynesienne »

Alors que le relance veut faire accélérer les sujets de mobilité et de transition énergétique, le président national des travaux publics exhorte à du bon sens, de la visibilité et du temps. Pour que la croissance reprenne ses droits et pas seulement à moyen terme.
(Crédits : DR)

Venu à Nice pour aller sur le terrain de la reconstruction des vallées frappées par la tempête Alex, le président de la FNTP en a profité pour parler esprit d'équipe, innovation, investissements soutenus...

Le plan de relance : « Pour que le plan de relance marche, il faut vraiment accélérer les projets. C'est une aubaine pour notre pays, il faut absolument qu'on le développe sur les infrastructures ».

Sur la transition écologique : «nous devons être tous ensemble. C'est comme au rugby, il fait être corporate. Ce n'est pas en tapant les uns sur les autres, que nous y arriveront. C'est avec les élus, nos entreprises, les concitoyens que l'on arrivera à faire évoluer l'écologie »

Solution commande publique : « toutes les solutions qui permettent aux entreprises de travailler, d'accélérer, sont de bonnes solutions. Les entreprises ont aussi besoin de visibilité. Depuis des années nous formons, nous embauchons, mais nous avons besoin de visibilité ».

Etat de santé des entreprises : « Il faut d'abord rappeler ce que représentent les travaux publics, soit 45 milliards en France et 30 milliards à l'international. On a les plus belles entreprises au monde - je mets de côté les entreprises chinoises - qui innovent beaucoup, et on a en même temps beaucoup de petites entreprises au sein des 8 000. Entreprises des travaux publics. Et elles ne vont pas si mal que ça. On a fini avec -13% de chiffre d'affaires, on imaginait un trou d'air en début d'année, qui n'a pas eu lieu mais on parie beaucoup sur le second semestre, parce que le plan de relance, parce que les exécutifs sont en place, parce que quand on discute avec les élus locaux, ils sont plutôt optimistes. On a la chance de profiter d'une relance keynesienne ».

Un plan spécial infrastructures ou pas ? : « Évidemment je suis d'accord. J'émets juste une réflexion :  on a l'habitude en France, de jouer avec l'argent, de faire passer de gauche à droite. Ce qui est intéressant c'est de bénéficier de la new monnaie. Si on a un second plan de relance, c'est très bien mais faut-il encore que le premier plan de relance aille au bout. Sur les 100 milliards du plan de relance, 4 milliards sont pour les TP. Oui bien sûr pour le plan de relance, oui bien sûr pour qu'on accélère, mais que cela ne reste pas un effet de manche ou un effet d'annonce et que dans 5 ou 6 ans on se retrouve avec des milliards annoncés qui ne sortiront pas. Le rôle de la fédération c'est de pousser, d'alerter, d'être vigilant. Avec Louis Nègre, nous sommes membre du conseil national des infrastructures, là aussi, c'est de notre rôle de titiller l'Assemblée Nationale, le gouvernement.

Il faut que l'on change de logiciel demande aussi Bruno Cavagné, qui exhorte à ce que le gouvernement incite les entreprises à s'emparer des dispositifs, après certes avoir posé des règles, mais en contrôlant plutôt a posteriori l'éligibilité ou non. « Ça accélérerait les projets or on ne constate pas cette accélération »

Et le président de la Fédération nationale des Travaux Publics d'assurer que les « entrepreneurs veulent rembourser (le PGE). Ce qu'il faut, c'est du temps, alors changeons les règles », permettant notamment un remboursement sur dix ans, c'est ça qui sauvera les entreprises, petites, moyennes ou grandes ».

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