Le développement affinitaire, la stratégie réaffirmée de la Caisse d’Épargne Côte d’Azur

En lançant une cinquième filière, spécifiquement dédiée au secteur du tourisme, l’établissement bancaire, qui couvre le périmètre des Alpes-Maritimes et du Var, poursuit sa volonté d’adresser les secteurs forts de l’économie azuréenne en créant des structures, sortes de business unit spécialisées. Un plan de développement qui choisit de privilégier certaines verticales, un peu à contrepied d’une certaine horizontalité désormais volontiers privilégiée.
(Crédits : DR)

Il y eu l'immobilier haut de gamme avec Luxury Properties, puis la viticulture avec Vitibanque, le parfum et le nautisme avec NautiBanque. Voici désormais Territoire Tourisme. Cette cinquième filière répond, comme les précédentes, à une volonté de la Caisse d'Epargne Côte d'Azur d'adresser, très spécifiquement, les secteurs piliers de l'économie azuréenne.

Une stratégie initiée en 2017 avec donc l'immobilier de luxe. L'idée est de pouvoir servir mieux, de façon plus pointue, les acteurs concernés, une façon à la fois de répondre aux besoins de ces mêmes acteurs et du territoire.

Autant dire qu'en matière de tourisme, les besoins des uns comme de l'autre sont pléthore. Le tourisme c'est un pilier essentiel de l'économie azuréenne. 13% du PIB régional, 19 milliards d'euros de recettes touristiques, 39 millions de nuitées comptabilisées en 2019 dont 40% sont réalisées par la clientèle étrangère. Et c'est, en matière d'emplois, 10% de l'ensemble des emplois régionaux.

Soutiens pluriels

Il paraît donc assez logique que la Caisse d'Epargne Côte d'Azur s'intéresse de près à ce secteur particulier. Un secteur fort, affaibli par la crise sanitaire, qui voit donc arriver, à point nommé, une filière lui être entièrement dédiée.

D'autant plus que la philosophie c'est de servir de façon la plus large possible l'ensemble de ceux qui constituent le tourisme. C'est-à-dire autant les entreprises privées que les entreprises publiques, les associations comme les collectivités. Et c'est surtout, venir en soutien financier à tout un ensemble d'opérations. Evidemment, en soutien à l'activité, fortement impactée en venant compenser les décalages de trésorerie, en accompagnant aussi les projets de développement et en apportant des réponses en fonds propres.

Ce sont d'ailleurs bien là les sujets primordiaux. Oui, il va falloir accompagner les décalages de trésorerie, laisser le temps au business de reprendre, de retrouver un rythme de croisière serein. Mais surtout il va falloir soutenir les projets de développement, là où les dettes liées au Covid peuvent être un caillou dans la chaussure et grever les envies de déploiement.

De ces projets dépendent aussi la fidélisation des salariés, la sauvegarde ou l'acquisition de compétences.

L'un des sujets de l'après-crise va être de trouver des vecteurs de contrepied à la saisonnalité. La crise a forcément poussé les entreprises à mettre en place des projets, des services qui ne dépendent pas de la saison estivale et de la fréquentation qui va avec.

Tout l'enjeu de cette nouvelle filière est là.

Des synergies parallèles

La co-création avec M Capital et la CCI Nice Côte d'Azur d'un fonds tourisme est en quelque sorte l'un des bras armés. D'ailleurs, depuis son annonce en octobre dernier, ce fonds doté de 60 millions d'euros a apporté monnaie sonnante et trébuchante à 7 des 8 projets qui lui ont été soumis, mobilisant au total - déjà - 10 millions d'euros. Parce que les acteurs du tourisme ont bel et bien pris conscience que le secteur doit se transformer, que l'offre doit être revue, corrigée, améliorée...

Cette filière tout neuve s'inscrit aussi dans un cadre qui voit des plans de relance être mis en place dans les départements et à l'échelle de la région.

Et puis il y a forcément des synergies à mener avec les filières précédemment crées, celles de la viticulture comme de la parfumerie et du nautisme aussi, qui ne sont pas exemptes de sensibilité touristique.

Code génétique

« Tout ceci relève du code génétique de la Caisse d'Epargne Côte d'Azur », rappelle Claude Valade, le président du directoire de l'établissement bancaire qui surtout prononce un mot qui est sans doute l'une des notions primordiales en économie : la confiance.

Pour le dirigeant, cette filière est la marque de confiance en l'avenir, en un secteur qui va se relever de la période tendue pour mieux repartir. Claude Valade qui confirme ce qu'annonçait déjà son prédécesseur lors d'un entretien à La Tribune : la Caisse d'Epargne Côte d'Azur n'en a pas fini avec les soutiens sectoriels et réfléchit déjà à donner naissance à une filière consacrée au sport - le groupe BPCE est partenaire officiel des JO 2024 NDLR - pourquoi pas également à la santé et à la transition écologique et énergétique. « Nous voulons aussi adresser la clientèle grand public en amplifiant ce que l'on fait en matière d'assurance, qui est notre deuxième métier ». Le développement affinitaire, une stratégie durable...

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