
La Tribune - Dans votre étude, vous soulignez la capacité des petites marques à inspirer les grandes marques. En quoi sont-elles inspirantes ?
Laetitia Faure - Les petites marques possèdent deux atouts essentiels selon moi qui sont d'une part la flexibilité, permise notamment par l'absence de grands circuits de décision et d'autre part, par la capacité à créer de la connivence et de la proximité avec le consommateur. Les petites marques sont souvent soumises à des contraintes qui engendrent de la créativité et notamment celle de savoir créer des produits taillés sur mesure pour le client. Dans l'étude, je cite l'exemple de ce pub londonien qui, face à l'impossibilité de recevoir des consommateurs a créé son « Pub in the box », une boîte contenant des bières mais également de snacks, une playlist Spotify, un quizz musical... et la possibilité d'acheter des tickets pour un concert se déroulant post-restrictions. La co-création, la pré-vente... sont de nouveaux modèles qui émergent. 2021 sera l'année où le commerce va être réinventé. On ne va plus parler de rentabilité ou client au m2 mais comment générer du chiffre d'affaires en s'occupant du produit. De nouveaux business-modèles vont apparaitre avec la question centrale de la fidélisation du client.
On assiste depuis le premier confinement à une sorte de nouvelle « transparence »...
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