Elle l'a écrit et elle l'a dit, son projet global pour Marseille a un horizon, celui de 2026. "Pas 2040". Un projet global qui doit avoir des effets les plus rapides possibles, entendant, comme elle l'a d'ailleurs souligné dans sa première allocution en temps que Maire, que "les chantiers d'aujourd'hui sont l'avenir de demain".
De la cohérence
Des chantiers qu'il faudra ouvrir vite pour beaucoup, qui prendront plus de temps pour d'autres. "Nous n'allons pas demander aux Marseillais d'attendre 2040. Il faut des mesures immédiates et d'autres qui auront une incidence sur le long terme. Nous ne sommes pas utopistes. Nous savons très bien que certains choix ne seront effectifs qu'après 2026, mais les décisions devront être prises pendant le mandat" disait en juin dernier la tête de liste du Printemps marseillais dans un entretien accordé à La Tribune.
Pilote du volet économique du programme, la dirigeante Olivia Fortin détaillait les axes premiers : créer les conditions pour permettre aux entreprises de s'épanouir, c'est-à-dire de se développer et créer de la croissance, nécessité d'allotir et intégrer des clauses sociales comme écologiques en ce qui concerne la commande publique. Ce fameux small business act, tant espéré. Nécessité tout autant de dialogue entre les acteurs économiques et politiques, non pas qu'il ne se fasse pas déjà, mais expliquant qu'il pouvait mieux se faire, être plus efficient. "Il faut organiser une meilleure concertation. Cela ne signifie pas qu'il faille remplacer mais il faut mettre en cohérence l'ensemble des filières, ce qui a un effet sur l'attractivité", expliquait Olivia Fortin à La Tribune.
Sujet central à Marseille, celui de l'habitat, sera sans nul doute l'une des priorités parmi les priorités de Michèle Rubirola. "Il existe 40 000 logements insalubres. Un énorme travail de rénovation de l'habitat est à mener. Nous voulons construire des logements sociaux dans l'ensemble de la ville. Il faut éviter les ghettos. Il faut utiliser les crédits de l'ANRU", évoquait encore Michèle Rubirola dans l'entretien accordé à La Tribune.
Transition écolo et relocalisation : points communs avec Ghali
Avec Samia Ghali, qui est désormais deuxième adjointe et qui a apporté les voix de la victoire, il existe bien sûr des points communs. Dont évidemment celui de la transition écologique. Dans son programme la sénatrice des Bouches-du-Rhône évoquait sa volonté de construire un Marseille écologique, apaisé, réoxygéné et pointait un objectif, que la Cité phocéenne soit désigné capitale verte européenne d'ici 2030. Evoqués aussi, des études pour réaliser une liaison rapide entre le centre ville et Marignane, là où est implanté l'Aéroport Marseille Provence. Il est aussi question de barrières arborées, ce qui rejoint l'objectif de Michèle Rubirola qui ne "veut plus abattre d'arbres mais en planter".
L'agriculture urbaine est un autre point commun comme la nécessité de ne pas oublier l'industrie et de relocaliser l'une comme l'autre. Car les circuits courts, c'est aussi valable pour l'agriculture. "Une fois que l'on enlève le soleil et la mer, une fois que l'on enlève la carte postale, il reste l'essentiel à avoir", disait dans un entretien à La Tribune, Samia Ghali. Les basiques, comme "un logement décent, des écoles en bon état, du transport cohérent". Mais aussi des filières sur lesquelles s'appuyer pour favoriser l'attractivité, numérique, économie de la mer notamment. Le foncier, manque évident au développement des entreprises, est un autre sujet structurant et une préoccupation partagée.
Les dossiers prioritaires ne manquent donc pas. Le diagnostic général est posé, reste le bon remède à concocter.
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