Quelles ambitions pour RisingSUD ?

Oubliez l'ARII, désormais le développement économique de Provence Alpes Côte d'Azur est porté par une agence à la feuille de route précisée et ciselée. Où il est bien sûr question d'accélération, d'entreprises et d'international.
(Crédits : DR)

L'ARII c'est un peu comme PACA. "Ça ne veut rien dire et à l'international ça ne parle pas", dit Bernard Deflesselles, son président, qui sait de quoi il parle pour porter l'ex-Agence régionale de l'innovation et de l'internationalisation des entreprises aux quatre coins du globe. Parce qu'à l'étranger, l'ARII c'est "compliqué à décliner". Et comme PACA est devenu le SUD, l'ARII devient RisingSUD. Un changement de nom somme toute logique, le bras armé de la stratégie économique de la Région se devant de lui emboîter le pas.

Un nouveau nom ça s'accompagne forcément d'une nouvelle identité et d'une ambition renforcée. Car jusqu'à présent l'ARII était assez discrète. Désormais RisinSUD ne craint pas de dire haut et fort qu'elle compte bien "faire grandir l'économie". C'est d'ailleurs sa baseline.

Prendre de la vitesse

Faire grandir l'économie, c'est pousser la croissance des entreprises et faire venir à soi les investisseurs. C'est exactement dans ce cadre que s'inscrivent les 8 OIR, ces Opérations d'intérêt régional qui ont déjà pour mission de structurer les filières fortes de Provence Alpes Côte d'Azur. Il y a aussi Sud Accélérateur, le programme établi avec Bpifrance, qui a pour mission de faire prendre de l'envergure aux PME afin d'en faire ces si recherchées (et rares) ETI. "Les entreprises passées par ce programme ont vu leur masse salariale augmenter de 60 %", note Jean-François Royer le directeur général de RisingSUD. Trois nouvelles promos devraient être bientôt lancées à destination de ces petites et moyennes entreprises prometteuses, générant plus de 5 M€ de chiffre d'affaires et une croissance à deux chiffres. Il y a aussi le PASS French Tech, destiné aux startups... Bref, il y a de tout pour faire fructifier le territoire vaste et riche de Provence Alpes Côte d'Azur.

Passer les frontières

Car le sujet, encore une fois, est celui de l'export. De l'image à l'international. De la capacité à attirer les entreprises, laboratoires, pôles R&D des grands groupes, les talents. Une somme d'éléments qui portent la bonne tenue économique du territoire. Permettre l'accès aux marchés internationaux est certainement le nerf de la guerre. La présence au CES Las Vegas, au Bourget ou à Vivatech ne sont pas des "one-shot" mais résultent du plan stratégique établi, assurent président et directeur général d'une seule voix.

"Nous travaillons en profondeur. Nous nous concentrons sur quelques axes. Le partenariat signé avec la Mairie de San Diego (sur la filière santé et biotechnologies NDLR) permet des interactions avec la Région. Nous allons dupliquer cela avec le Japon. Il y a aussi la Chine, la Corée du Sud, l'Europe et particulièrement l'Allemagne. Il y a aussi la Méditerranée. Nous avons quelques cibles et nous nous y tenons", indique Bernard Deflesselles.

D'ailleurs, l'appellation très franglais est "un parti pris" dit Jean-François Royer. Un nom, testé auprès des investisseurs étrangers, qui semble provoquer l'effet escompté. "Notre ADN est international" redit Bernard Deflesselles. Un résumé clair, s'il en fallait un, de la stratégie économique régionale.

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