Nice Eco-Vallée : un PPA, de nouveaux horizons

Dix ans après son démarrage, l'OIN entame une nouvelle phase de son développement avec la signature d’un Projet partenarial d’aménagement qui prolonge l’opération jusqu’en 2032 et ouvre de nouvelles perspectives.
(Crédits : DR)

Nom de code, PPA pour Projet partenarial d'aménagement. Derrière cet acronyme, un nouveau protocole financier signé le 20 décembre entre les différents partenaires de l'Etablissement Public d'Aménagement (EPA) Nice Eco-Vallée, chef d'orchestre de l'opération d'intérêt national (OIN) éponyme qui vise à créer une nouvelle centralité sur la dernière grande réserve foncière (10 000 hectares) de la capitale azuréenne. "C'est une étape très importante qui vient d'être franchie. Elle marque l'entrée en phase II de l'OIN dix ans après son lancement en 2009", assure Olivier Sassi, son directeur général.

815 M€ d'investissements publics

Né à la faveur de la loi Elan, le PPA vient faciliter la réalisation d'opérations d'aménagement d'envergure en permettant aux différents partenaires de s'accorder sur les objectifs et les moyens. En l'occurrence, pour Nice Eco-Vallée, une enveloppe de 26,1 M€ de contributions supplémentaires accordée par l'Etat, la Métropole Nice Côte d'Azur, la Ville de Nice, la Région Sud et le Département des Alpes-Maritimes qui vient s'ajouter aux 64,4 M€ déjà financés dans le cadre du protocole initial signé en 2012. Soit, un total de 90,5 M€ qui permet d'équilibrer un budget d'investissements publics porté à 815 M€ jusqu'en 2032 (contre 360 M€ jusqu'en 2026) et ainsi booster de 1 Md€ le montant des investissements privés attendus. Lesquels devraient désormais atteindre les 3,5 Md€. Voilà pour le volet financier.

Trois nouvelles opérations

Concernant les objectifs, le PPA prévoit trois nouvelles opérations d'aménagement sur les secteurs de Nice-Méridia, Lingostière et la Baronne, dont les consultations de maîtrise d'œuvre seront lancées dès cette année. La première, baptisée Grand Méridia, consiste à donner une nouvelle échelle à la technopole urbaine en l'articulant, notamment, autour d'un parc de plus de 20 hectares. La deuxième, Lingostière sud, se concentre sur une emprise de 19 hectares où seront créés des locaux d'activité à vocation artisanale et semi-industrielle ainsi que des logements. La troisième, située à La Gaude, veut structurer un pôle de vie autour du hameau de la Baronne existant, proche du futur Marché d'Intérêt National (MIN) dont le partenariat public privé avec Exterimmo, groupement lauréat regroupant la Caisse des dépôts, Bouygues Immobilier associé aux architectes Nicolas Michelin et Jean-Philippe Cabane, devrait être signé très prochainement.

"Changer la vie des gens"

En plus de déterminer le cadre financier des nouveaux projets, le PPA prévoit également les ajustements nécessaires pour achever les opérations déjà engagées, dont certaines seront livrées en 2019. Ainsi en est-il des programmes immobiliers tertiaires Anis et Connexio, de l'IMREDD et des immeubles résidentiels Pléïade et Odyssée. D'autres verront leur chantier se poursuivre (Unity, Palazzio Méridia) ou s'engager (Nouvel'R, Airport Promenade, l'institut de physique de Nice - Inphyni - ou encore le campus de l'apprentissage). Quant au macro-lot Joia Méridia, quatre permis de construire sur sept ont d'ores et déjà été déposés.

"Nous sommes en phase avec notre stratégie qui vise à avancer à marche forcée pour apporter, à court terme, des solutions qui changent la vie des gens", insiste Olivier Sassi, rappelant le "sens premier de toutes ces opérations d'aménagement". A savoir, accompagner et favoriser "une profonde mutation du territoire en direction de l'emploi et de la qualité de vie". Ce qui nécessite forcément une offre de logements pour actifs conséquente (7 800 prévus sur 15 ans) surtout dans un département où le manque de foncier affole les prix et plombe son attractivité. D'où la part réservée aux logements sociaux - 35% - dans chacun des programmes résidentiels.

Cela passe enfin par des déplacements facilités grâce au pôle multimodal du Grand Arénas, dont le dernier volet - la gare routière - vient d'être financièrement bouclé pour 21,1 M€. Sa livraison est programmée en même temps que celle de la nouvelle gare TER Saint Augustin, qui nécessite un investissement de 14,1 M€, au second semestre 2021. Dès lors, le schéma de transport permettant une connexion entre les modes de déplacement (avion, bus, tramway, train, voiture, vélo) sera pleinement opérationnel. Et changera, à coup sûr, la vie de pas mal de gens.

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