Pourquoi Real EsTech essaime dans le Sud

L'association fondée par Robin Rivaton, qui rassemble les acteurs de l'innovation dans l'immobilier, installe une antenne en Provence Alpes Côte d'Azur et place Stéphanie Le Beuze à sa tête. Un choix qui a tout à voir avec le potentiel entreprenarial du territoire.
(Crédits : iStock)

C'est parce qu'il trouvait que l'immobilisme rimait un peu trop avec immobilier que Robin Rivaton lance début 2018 une association qui ressemble plus à un mouvement de fond : réunir les acteurs de l'innovation dans un secteur qui a encore des progrès "tech" à faire.

Real Estech c'est donc une association mais c'est surtout trois axes pour faire entendre la bonne parole. Par l'écrit, via la publication de livre et de rapports, par la tenue d'événements, conférences et afterworks et puis bien évidemment par le lobbying, en se faisant l'impulseur, voire l'accélérateur de mesures pro-innovation auprès des pouvoirs publics.

Révolution en cours

Car l'immobilier, secteur qui englobe une chaîne riche d'acteurs de l'acte de bâtir, n'a pas forcément encore totalement intégré l'impact des nouvelles technologies. C'est d'ailleurs bien ce qu'a démontré le baromètre publié par l'association, en collaboration avec KPMG. La Real Estech c'est près de 400 startups pour 3 500 emplois. Mais c'est surtout une révolution qui sommeille. L'une des raisons tient au fait que l'immobilier, qui concerne 2 millions, recouvre plusieurs métiers qui vont de la construction, de l'occupation, à la gestion et au financement. InsurTech, PropTech, AdTech, FinTech vont de plus en plus faire partie du vocabulaire. Comme BIM ou blockchain le sont déjà. Mais avec les réticences que l'on sait.

Structurer la filière

Pour porter la bonne parole, il faut parfois aller au plus près du terrain. C'est exactement la raison pour laquelle Real Estech a désormais une responsable pour la région Sud. Stéphanie Le Beuze, multi-entrepreneuse - Echy notamment, c'est elle - va donc être le relais en Provence Alpes Côte d'Azur et être "le vecteur d'innovation auprès des pouvoirs publics", explique-t-elle. Sur sa feuille de route figure aussi la contribution au rayonnement de la filière, la "structuration des idées innovantes" et le très souhaité passage à l'action. Un groupe de travail devrait être créé afin "d'échanger de manière un peu plus rapprochée". Si les jeunes pousses émergent, bouleversant les fondations établies, il suffit de considérer l'accueil fait au BIM, vécu encore davantage comme une contrainte que comme une opportunité, pour constater que la mission d'évangélisation ne fait que débuter.

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