Qui pour Maranatha ?

L'audience prévue ce lundi 17 septembre au tribunal de commerce de Marseille constitue une nouvelle étape dans le processus de décision du repreneur du groupe hôtelier créé par Olivier Carvin, placé en redressement judiciaire. Entre les géants du secteur et les acteurs plus modestes, qui saura convaincre les juges ?
(Crédits : DR)

C'est sans doute l'un des dossiers dont l'issue est très attendue. Maranatha, ce groupe hôtelier créé en 2000 par Olivier Carvin à Marseille, 5ème acteur français au développement fulgurant, devrait ouvrir une nouvelle page de son histoire dès la semaine prochaine. Près d'un an après sa mise en redressement judiciaire - c'était en novembre 2017 - Maranatha va donc changer de mains. Oui, mais lesquelles.

Depuis le début de sa descente aux enfers, Maranatha - qui dispose d'un portefeuille de plus de 50 établissements répartis selon trois zones, Paris, la montagne et le sud - intéresse les autres acteurs du secteur.

Nombreux sont ceux qui se sont penchés sur le dossier. Il faut dire que Maranatha compte des établissements tels que La Pérouse à Nice, le Dolce Frégate à Bandol dans le Var, le Mas des Herbes Blanches dans le Lubéron. De l'hôtellerie de luxe. C'est aussi 80 employés pour la centrale de réservation et 2 500 salariés pour les hôtels. De quoi ne pas laisser ses concurrents indifférents.

Si le dossier peut paraître complexe ne serait-ce qu'au regard du montage financier qu'avait mis en place Olivier Carvin et qui a entraîné dans son sillage 6 000 investisseurs pensant réaliser une opération financière ultra-rentable, si ici et là il se murmure que tel ou tel prétendant à la reprise est favori, dans les faits c'est bien le 17 septembre prochain que les juges du tribunal de commerce de Marseille feront passer le grand oral aux candidats encore dans la course.

Où il est peut-être utile de rappeler que le tribunal de commerce a pour objectif de "trouver la meilleure solution, notamment pour les investisseurs privés", rappelle son président, Bruno Nivière.

En effet dans ce type de procédure, trois critères sont pris en compte. Le critère économique, notamment. Sur ce point, Maranatha est viable, les hôtels continuant leur vie commerciale. Le critère social n'est pas non plus source d'inquiétude. Les emplois des salariés du groupe marseillais ne sont pas menacés. Reste le critère financier. C'est sur ce point, que le tribunal de commerce va être vigilant, sa préférence allant forcément à la meilleure offre. "Le tribunal de commerce constate et répare", dit Bruno Nivière.

Qui donc pour Maranatha ? Tikehau Capital, société de gestion d'actifs et d'investissement, qui a fait l'actualité il y a un an après avoir recruté l'ancien premier ministre, François Fillon ? Attestor Capital et Loxi Hôtels qui malgré les échos qui les disent hors-jeu pour avoir formulé une tierce opposition devant le tribunal, seront écoutés comme tous les autres candidats ? Le géant Accor, qui s'est retiré en tant qu'investisseur mais qui reste dans la partie via son alliance avec Colony North Star ? Schroder Real Estate Hotels continuera-t-il son développement dans l'hôtellerie en passant par Marseille ? A moins que ce soit Paris Inn, qui poursuivrait ainsi son empreinte dans le Sud, déjà entamé à Nice et à Nîmes ?

Fin du suspens fin septembre.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 15/09/2018 à 7:22
Signaler
Ne manquerait pas Benson Elliot dans la liste des repreneurs?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.