Les Premières Sud, l'entreprenariat et la mixité

Initialement tourné vers l'entreprenariat féminin, l'incubateur installé dans les Bouches-du-Rhône, fait évoluer son modèle d'accompagnement pour y inclure la touche de mixité qui va bien. Tout en jouant la carte de la synergie avec les autres structures existantes. Et en s'implantant à Nice.
(Crédits : Istock)

L'entreprenariat au féminin c'est comme l'entreprenariat au masculin : un peu trop réducteur, quand on sait la mixité être la solution la plus porteuse de résultats et la meilleure alliance pour faire grandir les entreprises. Une réflexion prise en compte par celui qui s'est appelé pendant longtemps les Pionnières. L'incubateur a depuis aussi revu sa copie. Et a changé de nom, devenant Les Premières.

Une feuille de route toute neuve qui ne s'éloigne pas totalement des fondamentaux mais structure la stratégie différemment. Soutenir l'entreprenariat féminin oui, mais en incluant aussi l'entreprenariat qui fait la part belle à la mixité. Car le sujet est devenu une vraie problématique de société. "L'évolution vers la mixité s'est fait progressivement", racontent d'ailleurs Caroline Dumond, la nouvelle directrice générale et Isabelle Dao, nouvelle arrivée au sein du conseil d'administration.

"Les Premières est dédiée à l'entreprenariat féminin et mixte. Notre objectif est d'aider les projets portés par des femmes, mais aussi de valoriser la mixité pour une intelligente complémentarité", dit la première quand la seconde rappelle qu'une "entreprise qui réussit ne réussit pas toute seule, c'est souvent grâce à une équipe mixte".

Duplication niçoise

Ceci posé, comment Les Premières prennent-elles leur place dans l'écosystème de l'accompagnement à l'entreprenariat ? On le sait bien, les structures ne manquent pas, chacune souvent avec une approche différente même si le fonds demeure identique. Alors plutôt que de rajouter une couche là où il en existe déjà plusieurs, l'incubateur a décidé de jouer la synergie avec les acteurs complémentaires de l'écosystème, lorsque cela se justifie. Ainsi comme le rappelle Caroline Dumond, "nous n'avons pas vocation à faire de l'accélération", alors que c'est justement l'expertise d'autres structures.

Si la synergie fait partie de la stratégie, l'incubateur prend une place plus large, ne serait-ce que géographiquement parlant. Devenu Les Premières Sud depuis le 22 mai dernier, une antenne a été créée à Nice, au sein de la Fabrique à Entreprendre que porte la CDC et qui dans la capitale azuréenne s'est installée au CEEI de Nice.

"Nous avons un rôle d'inclusion plus affirmé", appuie Caroline Dumond.

Côté accompagnement, trois programmes ont été définis, appelés "Start", "Go" et "Boost", qui vont de la "parenthèse de deux jours pour déclencher le "oser"", au  travail sur l'offre et le "champ de profondeur de l'innovation" et jusqu'à l'amorçage de l'entreprise. Une sorte de parcours qui a avant tout l'objectif de déceler les potentiels entreprenariaux, et in fine de faire changer de statut le porteur de projet. C'est-à-dire comment "passer de créatrice à chef d'entreprise", explique Caroline Dumond. Un passage souvent plus facile sur le papier que dans la réalité.

"Nous avons une vocation sociale, il y a des points de PIB à aller chercher". Une autre façon de rappeler l'équation entreprendre = croissance.

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