William Siksik, Cyril Messika, la FNAIM Côte d’Azur et le rôle d’agent immobilier

Ils partagent les mêmes valeurs, la même vision des métiers de l’immobilier, les mêmes ambitions de développement et, depuis le 8 juin, la présidence de la FNAIM Côte d’Azur. Parce que pour défendre une profession, un c’est bien, deux c’est mieux. Surtout lorsqu’il y a complémentarité…
(Crédits : DR)

La coprésidence est décidément à la mode sur les terres azuréennes. Après l'association du numérique Telecom Valley, c'est désormais au tour de la FNAIM Côte d'Azur d'opter pour ce mode de gouvernance bicéphale. "Nous souhaitons ainsi occuper le terrain, être présents sur tous les fronts", indiquent William Siksik et Cyril Messika, les deux nouveaux hommes forts de la première chambre départementale de France. Lesquels succèdent donc à Frédérique Pelou, élu depuis janvier au bureau national de la Fédération de l'immobilier.

De l'humain et de l'humour

Le premier, William Siksik, dirigeant de l'agence familiale niçoise Willman Transactions, est pourrait-on dire tombé dans l'immobilier comme Obélix dans la marmite. "J'étais encore étudiant lorsque j'ai fait visiter mes premiers appartements", se souvient celui qui, diplôme de droit des affaires en poche, n'envisageait cependant pas d'y faire carrière. "La vie en a voulu autrement". Dont acte !

A la fois expert, administrateur de bien et agent immobilier, William Siksik marche finalement dans les pas de son père, Patrick, jusqu'à la présidence du syndicat professionnel azuréen qu'il a occupé dans les années 90. Avec quelques différences toutefois : "le métier a changé depuis l'époque de nos parents. L'accélération des lois relatives au logement confère à l'agent immobilier un rôle pédagogique vis-à-vis du consommateur. Il ne suffit plus de vendre, il faut expliquer et donc maîtriser techniquement et juridiquement le produit".

Il se dit "travailleur", "rigoureux", "adepte de l'humour et du second degré" comme armes anti-stress. "Dans l'exercice de nos métiers, nous sommes parfois face à des situations de vie difficile qu'il faut gérer. Et cela passe pour moi par l'humour et beaucoup d'humain", glisse-t-il.

Paradoxe

Le second, Cyril Messika, est lui "moins expressif" que son binôme mais tout autant engagé. "J'ai la fibre syndicale", assure-t-il. Comme William Siksik, il insiste sur "la responsabilité" d'une profession de plus en plus technique - "on ne vend pas un appartement comme une baguette de pain" - dans un contexte d'ubérisation des transactions grandissant. "C'est un paradoxe. D'un côté, on a une tendance qui cherche à faire disparaître toute intermédiation. De l'autre, des consommateurs qui veulent plus de professionnalisme tout en plébiscitant massivement ce type de plateformes. Dans cette histoire, l'agent immobilier doit avoir un rôle d'arbitre", explique-t-il.

Diplômé de droit, option juriste d'entreprise et management juridique, lui non plus ne se destinait pas au secteur immobilier. Pourtant, après un petit tour au sein de différentes structures basées à Sophia-Antipolis, orientées télécoms, il épouse assez rapidement le métier de son père, fondateur de l'agence Planet Immobilier à Juan les Pins dont il devient le gérant en 2005. Depuis 2011, cet expert immobilier assure également la cogérance du Syndic Azur Groupe.

Feuille de route

Le tout forme donc un duo de quadra, "complémentaire dans nos personnalités, nos compétences, nos expériences au service de la Chambre. A deux, nous réunissons tous les métiers de l'immobilier : la transaction, la gestion, le syndic et l'expertise", avancent-ils. A deux, ils veulent surtout démultiplier les forces d'une fédération qui totalise à ce jour quelques 600 adhérents en recrutant de nouvelles agences. Histoire de mieux peser face au législateur avec, toujours en étendard, trois maîtres-mots, "clarification", "simplification" et "sécurisation" des consommateurs. Lesquels feront l'objet d'une communication dédiée. L'offre formation sera également intensifiée avec la création de modules par métier et la délocalisation d'une antenne de l'Ecole Supérieure de l'Immobilier (ESI) sur le campus régional de l'apprentissage qui devrait voir le jour en 2019 dans le quartier Nice Méridia. Les services aux adhérents seront eux-aussi étoffés et une commission Commerce portée sur les fonts baptismaux. Et les coprésidents de conclure : "nous sommes conscients du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Il va falloir travailler, être présents sur le terrain. Cela tombe bien, nous sommes deux !"

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