Pourquoi la Cepac change de stratégie clients

Sur un marché saturé, la Caisse d’Epargne Cepac décide de viser des personnes ayant souvent recours aux services bancaires. Une refonte qui passe pour une réorganisation des agences et de la relation client.

La spectaculaire acquisition mi-2016 pour un milliard d'euros de la Banque de la Réunion, la Banque des Antilles françaises et la Banque de Saint-Pierre et Miquelon, n'était que la première étape des nouvelles perspectives de la Caisse d'Epargne Provence-Alpes-Corse (Cepac). Si l'établissement bancaire s'est tourné vers une opération de croissance externe, c'est parce que le marché est saturé sur la région.

Pour 2018, l'accent est mis sur la refonte des agences et la perspective de changer la typologie des clients. Un positionnement pour faire face aux taux d'intérêt bas et l'arrivée de nouveaux acteurs bancaires avec des services à moindres frais. "Ce n'est pas possible de gagner de nouveaux clients, en revanche, nous pouvont gagner des parts de marché sur les flux, c'est-à-dire avoir des clients qui ont plus recours aux services bancaires", expose Sébastien Didier, membre du directoire.

Un projet à 50 millions d'euros

Un sentiment partagé par Joël Chassard, récemment nommé président de la Caisse d'Epargne Cepac, pour qui "la seule façon de se développer, c'est d'augmenter notre assiette génératrice de produit net bancaire, cela passe par une amélioration de nos agences et de la qualité de notre relation avec les clients".

Cela passe aussi par un investissement de 50 millions d'euros pour renouveler 80 % des agences de l'établissement bancaire, soit presque une centaine, afin de les rendre "collaboratives". Près d'une vingtaine ont déjà franchi cette nouvelle étape, le but étant de permettre une meilleure expérience aux clients avec des réponses plus rapides, des espaces mieux adaptés ou encore une plage horaire plus grande.

Fusionner des agences

Toujours dans cette perspective, des petites agences sont supprimées pour les faire fusionner et en ouvrir des plus importantes. Un moyen de mieux s'occuper des clients est-il avancé.

Le projet passe également par une évolution de la formation des collaborateurs qui "doivent comprendre le sens de ce qu'ils font et pas seulement répondre aux ordres du manager", explique Joël Chassard qui veut des salariés "plus autonomes et plus réactifs". Pour le nouveau président du directoire, "c'est une transformation en profondeur qui demande du temps".

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