Pourquoi Alain Lacroix quitte la présidence de la CCIR PACA

Elu en décembre 2016 à la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie régionale PACA, l'ancien président du directoire de la Caisse d'Epargne CEPAC a démissionné. Pour une question de droit…
(Crédits : DR)

C'est une nouvelle qui fait l'effet d'une bombe. Alain Lacroix, président de la Chambre de commerce et d'industrie régionale PACA a quitté les rênes de l'institution ce mercredi 18 avril.

Un départ qui sonne réellement comme une surprise, tant la disponibilité dont bénéficiait désormais Alain Lacroix était saluée de nombre d'acteurs économiques, se disant ravis de pouvoir collaborer avec celui qui jusqu'à ce mois de février, cumulait la casquette consulaire avec celle de président du directoire de la Caisse d'Epargne CEPAC.

Et c'est pourtant de ce changement de fonction que vient le bât qui blesse et qui a amené Alain Lacroix à choisir d'en finir avec ses fonctions présidentielles.

Le Code du commerce prévoit en effet qu'en cas de cessation de l'activité professionnelle, la personne élue n'est plus éligible. Et cela vaut, même si l'on est président et même si l'élection s'est déjà déroulée. Cette disposition est nouvelle, introduite en 2010.

Si la question restait au pouvoir d'appréciation du préfet de région, il n'en reste pas moins que le maintien d'Alain Lacroix au poste de président de la CCIR PACA pouvait faire peser un risque de fragilité voire d'inégalité sur les décisions prises ultérieurement.

Un risque qu'Alain Lacroix n'a pas voulu prendre. C'est donc par courrier qu'il a annoncé sa démission ce 18 avril en fin de journée.

Conformément aux statuts de l'institution consulaire, c'est le premier vice-président, Roland Gomez, président de la CCI des Alpes de Haute-Provence, qui assure l'intérim (on saluera le clin d'œil ironique de l'historie, Roland Gomez étant le fondateur de l'entreprise d'intérim Proman NDLR). Celui-ci dispose de deux mois pour organiser une nouvelle assemblée générale qui devra désigner le successeur d'Alain Lacroix. Le reste du bureau demeurera tel qu'il a été constitué en décembre 2016.

Ce départ se produit alors que les CCI sont au cœur d'un vaste plan de transformation. Il va sans dire que ce rebondissement n'est pas pour engendrer la sérénité dans les différentes CCI métropolitaines et territoriales.

La volonté affichée par Bruno Le Maire, le ministre en charge de l'Economie de transformer les chambres consulaires en EPIC pourrait cependant engendrer un nouveau rebondissement. Car dans le cas des EPIC, le président n'est pas élu mais nommé par le conseil d'administration. Ce qui ouvre le champ des possibles...

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Commentaire 1
à écrit le 25/04/2018 à 8:16
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Merci Laurence pour cet éclairage! Au plaisir de te voir très prochainement peut-être? :) RC

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