Les ETI et le digital : ça va mieux, merci

Le baromètre mené par EY sur la maturité digitale des entreprises de taille intermédiaire montre que le sujet est enfin devenu une priorité. Question d'opportunité évidemment. Et de croissance.
(Crédits : Pixabay)

2017 restera-t-elle dans les annales comme l'année où les ETI ont pris la pleine mesure de la nécessaire transformation digitale ? Le baromètre qu'a établi le cabinet d'audit et de conseil EY semble le démonter, chiffres et donc preuves à l'appui.

Si la place du digital dans les entreprises est souvent un sujet pour les TPE/PME, il semblait moins prégnant pour ces entreprises dites de taille intermédiaire, c'est-à-dire ces fleurons de l'économie française, que l'on imagine à l'aise dans beaucoup de domaines.

Une seule donnée presque, résume bien l'évolution, à la fois des mentalités et des actions engagées, puisque si en 2016, 32 % des ETI avaient lancé une initiative concrète, en 2017 elles sont 82 % à être passées à l'action. 94 % des interrogées avouent même que la transformation digitale est importante. Pour la plupart, transformation égale opportunité et pas menace. Evidemment, ça change tout dans l'approche et la réflexion.

Car ce qui est sous-jacent, c'est le business, donc la croissance. Le dire c'est bien mais l'organiser en interne c'est mieux. Ainsi 26 % ont ouvert leurs effectifs à un CDO ou Chef Digital Officer.

Le bon moment

Pourquoi ce revirement de situation ? "Nous sommes dans un momentum", explique Camille de Guillebon, directeur régional PACA EY. "Le digital devient la priorité d'un certain nombre de groupes. Cela faisait partie des sujets dont on ne parlait pas mais qui aujourd'hui, parlent à tout le monde". Le CDO par exemple, est devenu une fonction managériale centrale. "Le digital rend certaines tâches plus faciles, plus efficaces, moins chères". A ajouter à une faisabilité des solutions digitales qui est désormais beaucoup plus développée.

Mais le digital ne prend pas forcément la même place dans les ETI : parfois "il est ultra-central, parfois il ne concerne qu'un métier", relève Camille de Guillebon.

Pour impulser la digitalisation, c'est souvent sur le DSI, le directeur des systèmes d'information, que tout repose. Le DRH joue aussi un rôle, chargé de recruter les profils adéquats, du développeur au responsable des systèmes d'informations en passant par le community manager. Le digital commence d'ailleurs d'après l'étude via la gestion de la relation client ou via le site web (ou d'e-commerce). De plus en plus, les investissements portent également sur la cyber-protection.

Concernant les réseaux sociaux, qui prennent leur place dans les stratégies de recrutement ou de retour client, Linkedin est le canal privilégié, juste avant Facebook, quand Twitter est celui qui fédère le moins.

L'industrie, à la traîne

Cependant, toutes les ETI ne sont pas égales face au digital. Les plus en avance sur le sujet sont les acteurs de la grande consommation, à 56 % en phase de développement de leur digitalisation, alors que la moyenne de toutes les ETI atteint seulement 46 %. Résolument à la traîne, l'industrie a encore du mal à prendre le sujet en main ou tout du moins, y est davantage allé à reculons. "L'industrie du futur est encore un thème récent", rappelle Camille de Guillebon. Le digital entrant souvent par la porte de la traçabilité ou de la réduction des coûts.

 L'enjeu, c'est demain

Chouchoutées, encouragées, les ETI sont stratégiques pour l'économie nationale. "Le grand groupe de demain, c'est l'ETI d'aujourd'hui. Si l'Entreprise de taille intermédiaire prend les virages technologiques de la bonne manière, cela assure le succès de notre écosystème", estime le directeur régional PACA d'EY.

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