Initiative Paca, la création d'entreprise et le credo du changement

Faire plus efficace, mutualiser les moyens mais aussi les compétences, s'inscrire dans le développement économique ce qui signifie aussi celui des territoires et surtout prendre en compte le numérique… la feuille de route du réseau régional paraît multiple, pourtant elle est suit plutôt une ligne directrice affirme son président.

"Développer, développer et encore développer". Tel est le mantra de Roger Caligaris. A la tête d'un ensemble qui comprend 21 plateformes, le président régional d'Initiative Paca défend le modèle d'accompagnement du réseau associatif que pilote au niveau national Louis Schweitzer expliquant pourquoi il s'inscrit dans le développement local, en proximité et pourquoi il doit jouer collectif.

Ensemble, c'est mieux

Assez inévitablement, il est question de travail ensemble et de mutualisation. Question de budget, certes mais pas seulement, question d'efficacité aussi et même plus, de talents qui doivent pouvoir être mobilisables par l'ensemble du réseau et non pas uniquement par la plateforme dont ils dépendent.

Mutualiser c'est un peu la tendance dans l'air du temps. Sur ce sujet d'ailleurs, la fusion de la plateforme des Alpes de Haute Provence avec son homologue des Hautes-Alpes va dans ce (bon ?) sens, défend Roger Caligaris. Parce que les problématiques de ces deux départements alpins sont semblables et parce que des passerelles sont naturelles. "Il faut voir ce rapprochement comme un mariage d'amour économique".

Avec l'Adie ou encore avec le Réseau Entreprendre, même motif, même solution, "nous devons travailler ensemble, avoir des projets en commun, nous n'avons pas le même public".

Car au-delà de l'accompagnement à la création et à la reprise d'entreprise, le réseau Initiative est aussi un accompagnement au développement des territoires, au maintien de compétences sur place. Et pour cela, le jeu collectif est indispensable appuie le président régional. Qui donne l'exemple des Boutiques à l'essai, ce concept développé avec la Caisse des Dépôts et financé notamment par la Région Sud Provence Alpes Côte d'Azur et qui permet d'accompagner - en amont et en aval - un créateur ayant une idée de commerce en mettant à disposition pour 6 mois un local, implanté en centre-ville. Déployé dans divers endroits de France et Navarre, le concept semble prendre sa place dans les reconquêtes des coeurs de ville. "Les municipalités doivent aussi être partie prenante" ajoute Roger Caligaris.

Le numérique, c'est bien

"Nous ne devons surtout pas ignorer la révolution provoquée par le numérique", insiste par ailleurs le président d'Initiative PACA qui en avait fait l'an dernier le thème central de l'Université d'été des plateformes de Provence Alpes Côte d'Azur. "Il ne faut pas lutter, il faut accompagner". Sans doute plus facile à dire, selon les secteurs et les mentalités.

Profiter de l'instant

Mais c'est surtout la conjoncture, les voyants au vert et la bonne ambiance économique actuelle qui doivent pousser à la création. "Le bâtiment reprend, l'hôtellerie et le tourisme également, l'industrie ne devrait pas tarder à repartir"... Clairement, il faut oser, se lancer, et "nous devons pousser à cela, il faut profiter de la petite embellie qui se dessine", indique Roger Caligaris qui partage sa philosophie : "la meilleure façon d'échouer est de ne pas essayer".

Et de dire que les plateformes apportent tout autant leur contribution à la lutte contre le chômage. "Le financement d'un demandeur d'emploi, c'est en moyenne 15 000 euros. Avec le réseau Initiative, et avec l'investissement des partenaires et de la Région Sud, cela mobilise 1 600 euros" pointe le président régional, invitant à faire la comparaison et rappelant le taux de pérennité des entreprises aidées, qui plafonne à 88 %.

Si créer c'est très bien, reprendre une entreprise c'est tout autant participer à la dynamique économique. "La reprise signifie ne pas perdre un savoir, ne pas perdre une expertise". Et de dire aussi qu'il n'y a pas que les jeunes pousses innovantes. "Nous ne pouvons pas abandonner 90 % des autres entreprises qui ne sont pas des startups".

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