Le Club Smart Grids, les entreprises et la pédagogie

Parce que les réseaux intelligents modifient les modèles connus, il faut expliquer, être pédagogue, accompagner. Un rôle auprès des acteurs économiques qui doit aussi valoriser les compétences locales.

Smart grids, un vocable qui appartient désormais au langage du secteur énergétique. Un bouleversement aussi dans les modèles qui mérite bien quelques explications illustrées. Parce que tous intelligents qu'ils soient, ces réseaux doivent être compris pour être pris en main et utilisés... intelligemment.

C'est ce qui a donné naissance en 2015, à Nice, au Club Smart Grids Côte d'Azur, porté par la Chambre de commerce et d'industrie, revendiquant aujourd'hui 112 adhérents. L'objectif : démontrer que le territoire azuréen ne fait pas que suivre la tendance, mais qu'il possède aussi en interne de multiples compétences. Autrement dit, mettre en valeur les entreprises du secteur. Et les réalisations. Oui, mais comment ?

Prendre la bonne Route

"Il faut démystifier les smart grids" dit Fabienne Gastaud. Présidente du club depuis sa création, elle explique qu'il faut en effet "former tous les acteurs de la conception à l'exploitation". C'est-à-dire porter la bonne parole. Et pour cela, il faut des outils. Ici ils prennent la forme d'un Guide pour être "smart grids ready" et une Route du savoir-faire smart grid, vraie cartographie qui répertorie les principales opérations et réalisations menées sur le territoire, ainsi que les projets en cours et à venir. Où l'on découvre qu'en Côte d'Azur, on est très star et que les projets sont plus nombreux que ce qui est perçu. Ce qui valide sans doute d'autant le choix d'une implantation dans l'Eco-Vallée de Nice de Smart Valley, le démonstrateur français piloté par Enedis, connu jusqu'alors sous le nom de Flexgrid.

Mobilité électrique

Avec des objectifs, c'est bien, mais des cibles c'est encore mieux. Ici on vise large, aussi bien les architectes et les promoteurs, que les bureaux d'études et les maitres d'œuvre, les maîtres d'ouvrage publics et privés ou les installateurs. Structuré en commissions, 4 au total, dont une dédiée à la prescription, c'est-à-dire la conception d'outils pour répondre aux besoins des acteurs de l'acte de bâtir et de l'aménagement, le club accueille la petite dernière, la commission axée mobilité électrique. Des workshops seront organisés pour faire passer le plus clairement possible le message. "Nous voulons également faire monter nos membres en compétence", dit Fabienne Gastaud qui appuie sur un point, celui que le club valorise le travail collaboratif, en dehors de toute concurrence professionnelle. "Notre objectif initial est de rassembler afin d'être à la fois une force de frappe et une porte d'entrée aux questions qui ne manqueraient pas de se poser". Clairement, les réseaux intelligents ont tout intérêt à être compris par les uns et les autres, les entreprises comme les potentiels utilisateurs. Car tout cela s'inscrit dans la ville de demain, la smart city performance et gérable à distance. Mais surtout, le smart grids représente aussi pour les entreprises des parts de marché à s'emparer. Sur ce sujet, mieux ne vaut pas être les derniers...

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