Olivier Sassi : "Nice Eco-Vallée a changé d'échelle"

Une semaine après l'annonce du groupement retenu pour celui que l'on appelait le macro-lot, le directeur général de l'Etablissement Public d'Aménagement insiste pour dire que les projets annoncés contribuent à créer un effet d'entraînement. A quelques semaines du MIPIM, cela a de quoi attirer l'intérêt des investisseurs.
(Crédits : EPA Eco-Vallée Plaine du Var)

Le début d'année 2018 est chargé pour l'EPA. En moins de 48h, deux projets essentiels ont été présentés officiellement. Le premier, le Campus de l'apprentissage a dévoilé sa maquette et son intention pédagogique le 15 janvier. Le second, très attendu, était l'annonce du lauréat du macro-lot, ce qui a été fait le 17 janvier, nommé désormais Joia Méridia.

Deux rendez-vous de communication importants. "Ce sont des projets magnifiques, de qualité pour l'avenir du territoire", note Olivier Sassi. Le directeur général de l'Etablissement Public d'Aménagement ne cache pas son enthousiasme, tant la concordance des temps en ce début d'année nouvelle sert aussi de certification sur ce qui avait été annoncé. "Nous faisons ce que nous avions dit que nous ferions".

750 M€ d'investissement privé

La présentation de Joia Meridia est donc l'un, si ce n'est pas le clou du projet. 73 500 m2 de surface de plancher, 7 900 m2 d'hôtellerie et de parahôtellerie, 2 850 m2 de bureaux et services et plus de 5 000 m2 dédiés à la Cité du Bien-Être, un ensemble avec espaces sportifs et de détente qui s'installera en pleine Place Méridia, celle qui Christian Estrosi appelle la "place Garibaldi du 21ème siècle". Remporté par le groupement Pitch Promotion-Eiffage Immobilier, l'appel à projets a voulu marquer le coup et a éveillé la curiosité d'architectes internationalement reconnus. Et ça, c'est pour l'EPA un bon point dans la perception que suscite Nice Eco-Vallée en dehors des frontières de son territoire. Surtout, la succession d'annonces et de projets ces derniers mois contribuent à "un effet d'entraînement et de crédibilité pour l'opération", assure le directeur général. Qui rappelle que ce sont "750 millions d'euros d'investissement privé qui se déclenchent dans l'Eco-Vallée". A rapprocher du protocole financier qui évoquait la somme de 2 milliards d'euros d'ici 2026.

Cadence

"Joia Meridia change l'image, les projets le long de l'avenue Simone Veil signent la mutation qui est en train de s'opérer". L'architecture du Campus régional de l'apprentissage, signée Vezzoni-Cabane, n'est pas sans rappeler justement celle choisie pour Joia Meridia, pas très étrangères à celles d'Anis comme de Pléiade & Odyssée ce qui fait dire à Olivier Sassi que l'on assiste à la naissance d'un "style Eco-Vallée". D'ailleurs dit-il, "Libeskind, Sou Fujimoto, Carta, Barani, Architecte Studio... tous ces architectes internationaux ont su écouter le message du territoire, son histoire et son âme".

Cependant, au-delà des projets, c'est la concrétisation et la livraison qui intéressent. "Dès 2020-2021 nous livreront les premières phases le long de l'avenue Simone Veil. L'Eco-Vallée ce n'est pas un chantier permanent".

Donner envie

Bien au contraire, "nous devons donner envie de Nice Eco-Vallée", insiste encore Olivier Sassi. Et pour donner envie d'avoir envie façon aménagement, rien de mieux que les rendez-vous business avec les investisseurs. D'autant que l'annulation cette mi-janvier par le tribunal administratif de l'arrêté permettant le transfert du MIN à La Gaude, n'entrave en fait en rien le calendrier prévu.

Après le Simi en décembre, où "plusieurs séquences ont été organisées", dit le DG, voilà bientôt le Mipim qui pointe le bout de son nez, en mars prochain. Bien évidemment une échéance qui se prépare, même si l'édition 2018 ne verra pas d'annonces particulières, mais sera davantage l'occasion de mieux présenter les maquettes des projets en cours. "Avec Joia Méridia et le Grand Arénas, nous avons de quoi générer une visibilité internationale", avoue Olivier Sassi. D'ailleurs, le regard sur Nice Eco-Vallée a bien changé et les investisseurs eux-mêmes ne viennent plus par pure curiosité mais pour des rendez-vous concrets, assure-t-il ajoutant que "les plus grands investisseurs européens prennent des positions sur les grands projets".

Et pour le directeur général de l'EPA, la différenciation doit se faire sur la qualité. C'était déjà son leitmotiv lorsqu'il avait succédé à Pascal Gauthier l'été dernier. "Nous gagnerons par la qualité. Autant d'un point de vue architectural, des espaces publics, du contenu, des programmes..." martelait-il alors. Pour rajouter aujourd'hui, "on vient ici pour la qualité de vie que la Côte d'Azur offre, ce serait ridicule de ne pas bâtir Nice Eco-Vallée sur ce qui bâtit le succès du territoire depuis si longtemps".

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