ASM, OM : quand le foot entraîne l'économie

On sait le sport en général et le football en particulier ne pas être éloignés du terrain de l'économie. L'étude EY publiée sur le sujet le confirme : des stades aux vestiaires, ça pèse lourd…

La filière sport est une (grosse) entreprise qui ne connaît (pas du tout) la crise. Un chiffre d'affaires qui engrange + 27 % entre 2010 et 2011 et cumule à 7,5 milliards d'euros pour la saison 2015-2016. Qui dit mieux ?

Un excellent comportement économique qui puise ses raisons sur les terrains et hors stades. Avec 34 815 emplois pour 1 086 joueurs professionnels, le football c'est 32 emplois par joueur. Le Sud, avec l'AS Monaco et l'Olympique de Marseille, détient deux des quatre clubs qui à eux seuls cumulent 52 % du chiffre d'affaires des clubs professionnels français. Si le PSG possède un budget équivalent à l'addition de trois autres membres de ce quatuor particulier, (l'Olympique Lyonnais, AS Monaco et l'OM), le club monégasque a tout de même multiplié son propre budget par 4, l'arrivée en 2011 du président Dimitri Rybolovlev aidant dans ce sens.

Mercato

Si celui de Neymar avec sa somme record de 222 millions d'euros a alimenté la saga de l'été, le transfert est une composante de ce qui fait l'économie footballistique. Et ça augmente, puisque l'économie des transferts c'est +135 % entre 2010 et 2011 et + 247 M€ de recettes en 5 ans.

Au-delà des effets médiatiques, il s'agit avant tout d'un business modèle. Foot ou entreprise, il faut bien un socle pour faire reposer l'équilibre financier.

C'est le cas de l'AS Monaco, qui a assis sa stratégie de développement du trading des joueurs sur une forte formation interne et l'acquisition de jeunes talents. De quoi faire grimper ses opérations de transfert de 3 à 91 M€. Du côté de l'Olympique de Marseille ces opérations ont été multipliées par cinq, de 9 à 49 M€.

Bien évidemment, l'impact en terme d'impôts et taxes est à la hauteur des sommes engagées. Soit 1,7 milliard d'euros incluant toutes les parties prenantes, c'est-à-dire clubs, prestataires, fournisseurs, directs et indirects... et 776 M€ si l'on ne considère que les clubs. Un 22 % d'augmentation par rapport à 2010-2011 de bonne facture.

Impact territorial

Si encore une fois on considère les 120 000 maillots de Neymar vendus suite à son arrivée au sein du PSG, on sait bien que ce qui est investi dans la filière rejailli d'une façon ou d'une autre sur les territoires. C'est l'un des mérites de l'étude EY qui donne la parole aux collectivités, lesquelles estiment à 82 % que la présence du club est un facteur positif, 59 % allant même jusqu'à affirmer que cela génère un réel développement économique local. Toujours selon EY, 73 M€ ont été investis dans le soutien au sport amateur, l'anti-chambre du succès du professionnel, là où cristallisent bien des passions et du soutien actif.

Recrutements en interne

Toute cette chaîne de valeur est créatrice d'emplois. Car il n'y a pas que sur les terrains que la phase recrutement se joue. Dans les vestiaires et le staff, l'encadrement tant d'un point de vue sportif que commercial est devenu une composante du succès économique. Des effectifs qui ont pris du poids, augmentant de 51 % rien qu'en l'espace d'une année de 2015 à 2016. La cause ? Multiple. Tout autant l'effet application de la licence club qui a poussé à une nécessaire structuration que l'envolée du marketing et des produits dérivés tout comme l'internationalisation. Ce qui accompagne par la même occasion la politique des stades, devenus de vrais outils de stratégie territoriale. D'où le numérique n'est jamais éloigné. On retiendra que l'accélérateur d'Allianz est à Nice, au sein du stade Allianz Riviera. L'expérience client passe aussi par le sport. Et en la matière, l'expérience à faire vivre est riche. Un nouveau relais de croissance qui devrait rapidement et massivement envahir le terrain de jeu.

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Commentaire 1
à écrit le 14/12/2017 à 10:15
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franchement le grec mitroglou est meilleur que le kebab de marseille

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