D'après la première étude du genre réalisée par l'AFIC (Association française des investisseurs en capital) et OSEO sur les performances économiques des entreprises innovantes investies par les FCPI entre 1997 et 2010, ces dernières performeraient davantage.

Deux ans après le premier investissement par un FCPI, la croissance de leur chiffre d'affaires serait 2,4 fois plus importante, leurs investissements, plus de 4 fois supérieurs et leur niveau de liquidité s'améliorerait 5 fois plus vite.

Entre 1997 et 2000, 6 milliards d'euros ont été levés par les FCPI, dont 3,5 investis dans près de 1 150 entreprises. Fin 2010, celles-ci employaient 48 000 personnes et représentaient un chiffre d'affaires cumulé de 10 milliards d'euros. 159 d'entre elles sont passées à la taille de PME et 20 PME sont devenues des ETI.

Pour autant, l'évolution de l'activité des FCPI fut contrastée ces dernières années avec un recul des levées de fonds et un ralentissement de la création de véhicules FCPI, préfigurant une baisse du niveau d'investissement dans les années à venir.

Parallèlement en 2011, selon l'AFIC-AFG (Association française de la gestion financière), les contribuables ont investi 15% de moins de leur épargne dans les FCPI ou les fonds d'investissement de proximité (FIP) : 736 M€ contre 835 millions en 2010 et 1,12 milliard en 2008. les contribuables ne sont plus que 91 000 à souscrire, contre 124 000 en 2010 et 145 000 en 2008.

En lançant Innoveris 2012 ISF, son 13ème FCPI, Viveris Management compte toujours drainer l'épargne privé (ses souscripteurs bénéficieront soit d'une réduction d'ISF de 45% du montant souscrit, soit une réduction de l'impôt sur le revenu de 18% au titre de l'année 2012) vers les PME innovantes.

"Il investira de façon minoritaire à hauteur de 90% au moins dans des PME non cotées situées principalement en France et avec 40% minimum investis sous forme d'apports en fonds propres", rappelle techniquement Nicolas Fraïssé, directeur Développement & Relations Investisseurs de Viveris Management. Nous visons des thématiques sur lesquelles nous avons acquis une réelle expertise grâce à notre présence depuis 12 ans dans les FCPI et qui présentent un potentiel à création de valeur : la sécurité informatique et le cloud Computing, l'économie verte et l'empreinte carbone, et la sécurité énergétique et industrielle. En tout cas, c'est pour l'heure la ligne directrice". Il entend lever ainsi entre 6 et 7 M€.

Selon la société de gestion, le nombre de PME correspondant à ces thèmes serait de 3 000 environ en France. "Notre deal flow annuel, c'est-à-dire les dossiers d'investissement potentiels rentrant dans nos critères, est de 300 dossiers, soit 10% de l'univers", précise-t-il.

Le pôle capital-risque technologique, qui cible "des entreprises en forte croissance portant des projets de rupture technologique à des stades de développement relativement précoces", a beaucoup misé ces dernières années sur les cleantech, biotechnologies et les TIC.

Comment la société de gestion, qui faisait partie du groupe BPCE jusqu'à l'an dernier*, entend-elle se différencier parmi la pléthore d'offres ? "Par une certaine expertise dans la sélection des technologies, un track-record démontré par les performances de trois FCPI liquidés et par nos outils de gestion qui nous permettent de bien gérer la participation et d'améliorer la performance pour le souscripteur", répond Nicolas Fraïssé, qui ne veut pas communiquer sur les pépites en question.

Liquidés en 2008 et 2009, ses deux premiers FCPI, Innoveris Compartiment 1 et 2, ont engendré des taux de rentabilité annuel moyen (TRI) de 5,1% et de 10,3% en incluant l'avantage fiscal pour les souscripteurs, ou encore des TRI bruts annuels de 6,3% et de 19,3% pour la partie de ces portefeuilles investie en innovation.

"Innoveris III, troisième véhicule de la gamme émis en 2002 est également en passe d'être intégralement remboursé avec un TRI net de 6,01%", précise-t-il. En dépit d'un contexte chahuté pour le secteur, le pôle aurait réalisé 35 sorties depuis 10 ans, générant 50 M€ de désinvestissements pour plus de 24 M€ de plus-values brutes. Aujourd'hui, le portefeuille de ses 12 FCPI comprend 37 participations pour un montant collecté de 206 M€.

A.D

*Depuis le 1er janvier 2012, Viveris Management, assise sur les principaux segments de marché du capital investissement ( capital risque, capital développement et le capital transmission) fait partie du groupe indépendant ACG, composé de sociétés de gestion indépendantes agréées par l'AMF (ACG Private Equity, Sigma Gestion et IPSA).

Photo : Nicolas Fraïssé, directeur Développement & Relations Investisseurs de Viveris Management

Repères

Les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) permettent d'accéder au marché des sociétés innovantes, cotées ou non, dans un cadre fiscal favorable. Comme pour les Sicav, l'investissement est accessible avec un montant faible et votre épargne est pilotée par un professionnel. Un pourcentage d'au moins 60% de l'actif doit être investi dans des PME innovantes. Elles doivent soit obtenir le label délivré par l'agence Oseo Anvar, soit consacrer un tiers de leur chiffre d'affaires à la recherche. Il n'existe aucune contrainte sur le solde du portefeuille (40%), placé le plus souvent en Sicav monétaires, obligataires ou en actions.
Il est souvent perçu comme un placement risqué dans la mesure où il s'agit d'investir dans des entreprises dont les innovations ne sont pas toujours couronnées de succès. En outre, la mortalité des PME est plus élevée que celle des grandes entreprises.