UMP : Michèle Tabarot "out" ?

Le député-maire du Cannet n'est décidemment pas en odeur de sainteté avec certains membres du parti politique dans les Alpes-Maritimes. Neuf d'entre eux se sont fendus d'un courrier pour exiger le "relèvement" de celle qui est leur secrétaire départementale.

C'est ce qui s'appelle être esseulée. Depuis la démission forcée de Jean-François Copé de la présidence de l'UMP, celle qui était son bras droit et secrétaire générale depuis 2012, se retrouve bien seule dans son propre département. Il faut dire que la mésentente avec Christian Estrosi, le député-maire de Nice et président de la Métropole, comme avec Eric Ciotti, le président du Conseil général n'est un secret pour personne. Les raisons de la discorde ? Chacun soutient un candidat différent dans la course à la présidence du parti. Le maire de Nice est un sarkozyste fidèle tandis que le président du Département est filloniste. Et les derniers scrutins électoraux n'ont pas assoupli les dissonances. Bien au contraire.

Marche forcée

Si le torchon brûlait déjà entre le député-maire du Cannet et ses collègues UMP, ce sont les derniers scrutins municipal et sénatorial qui vont finir de mette le feu aux poudres. En effet, Philippe, le frère de Michèle brigue l'Hôtel de Ville de Cannes tout comme David Lisnard, alors premier adjoint. Situation originale, la cité des festivals sera la seule ville où aucune investiture UMP ne sera officiellement donnée. Impossible à Paris de trancher pour l'un ou l'autre candidat. En off, les rumeurs parlent d'un conseil national d'investiture agité.
Quelques mois plus tôt, lors de la présentation à la presse de la future communauté d'agglomération Pays de Lérins (entrée en vigueur le 1er janvier dernier NDLR) qui réunit les villes de Théoule, Mandelieu, Cannes, Mougins et Le Cannet, tous les maires sont présents sauf... Michèle Tabarot dont la chaise vide matérialise clairement le désaccord de faire partie d'une agglomération pourtant logique d'un point de vue historique, culturel et économique, mais à laquelle elle adhère à marche forcée.

Relèvement

Dernier round en date, le courrier que neuf cadres UMP, dont Christian Estrosi, Eric Ciotti et David Lisnard, ont fait parvenir voici quelques jours à la présidence par intérim de l'UMP. Une missive dans laquelle sont dénoncées certaines des attitudes de Michèle Tabarot dont son opposition avec plusieurs parlementaires et maires du département et le fait de ne pas avoir soutenu lors des sénatoriales de septembre dernier la liste officielle menée par Dominique Estrosi-Sassone. La balle est aujourd'hui dans le camp parisien.

Laurence BOTTERO

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