Quelle place pour la région PACA dans l'axe central Paris-Alger ?

À l'occasion de son assemblée générale ce jeudi 30 janvier 2014, la CCIR avait invité le haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne Jean-Louis Levet. À l?export, avec 4,3 % du total exporté, l?Algérie fait partie des six premiers clients de la région PACA mais a rétrogradé de trois places entre 2012 et 2013.

À l'occasion de l'assemblée générale de la CCIR ce jeudi 30 janvier 2014, la CCIR a présenté un bilan de mi-mandat et choisi d'angler sur l'Algérie. En guest star, elle avait convié notamment le haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne Jean-Louis Levet, nommé le 17 mai dernier pour une mission d'un an (tacitement reconductible) par François Hollande. Objectif : ré(activer) l'axe central Paris-Alger. En suite logique à la déclaration d'Alger signée le 19 décembre 2012 par François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, le président de la République algérienne démocratique et populaire, et à l'engagement conjoint pour renforcer un partenariat industriel et productif acté par les ministres français du commerce extérieur et du Redressement productif avec Chérif Rahmani, ministre algérien de l'Industrie, des PME et de la promotion de l'Investissement.

Des compétences en logistique à faire valoir

De par sa position privilégiée avec les pays de la rive sud - les pays du pourtour méditerranéen (hors pays européens) ont absorbé 17,3 % des exportations de la région PACA au premier semestre 2013 - Marseille est une des premières étapes de la tournée française entreprise par le chargé de mission gouvernemental en vue d'identifier, en relation avec ses correspondants algériens "les besoins respectifs et les opportunités mutuellement profitables en matière de coopération industrielle et de stimuler et de faciliter les conditions de partenariats entre entreprises françaises et entreprises algériennes et plus largement entre opérateurs des deux pays dans les domaines de la recherche, de la formation, de la technologie et de l'industrie", indique la lettre de mission signée des deux mains de Nicole Bricq et Arnaud Montebourg.

Et pour répondre à ces trois ambitions, le coauteur avec Mourad Preure de "France-Algérie, le grand malentendu (1830-2012)", publié en février 2012, cherche dans chacune de ces catégories "l'opérateur français le plus pertinent pour répondre à une problématique donnée. On ne se positionne pas dans une relation de pays post colonisateur à un ancien pays colonisé mais dans une approche de colocalisation". Et en la matière, selon le spécialiste, la région PACA aurait quelques compétences à fourbir en matière logistique. Une dizaine d'accords auraient déjà été signés à l'occasion de la conférence intergouvernementale d'Alger en décembre 2013.


170 entreprises par an accompagnées sur le marché algérien

À l'export, avec 4,3 % du total exporté par les entreprises régionales (477 M€) au cours du premier semestre 2013, l'Algérie fait partie de nos six premiers clients mais a rétrogradé de trois places entre 2012 et 2013 et perdu un tiers des exportations (32,3 %). Pour autant, les exportations ont augmenté de 30 % à destination de la Tunisie (10e rang) et, dans une moindre mesure, vers la Turquie (8e rang). En revanche, le pays pétrolier reste notre deuxième fournisseur (en raison du poids des produits énergétiques dans les échanges), en hausse de 51,1 % pour une valeur de 1,17 Md€, obérant donc inévitablement le solde commercial. 


+ 10 % de primo exportateurs

La CCIR, qui a emmené l'an dernier à Hassi Messaoud Expo 10 entreprises régionales, a réalisé l'an dernier, via sa compétence CCI International PACA, 3 541 accompagnements, soit une augmentation de 24 % par rapport à 2012 et enregistré une progression de 10 % des primo exportateurs détectés et suivis. "Nous accompagnons 170 entreprises par an sur le marché algérien et plus de 200 sur toute la Méditerranée à l'occasion de salons professionnels, forums et conventions d'affaires dans les secteurs porteurs (BTP, Oil & Gas, services à l'industrie...). Mais les entreprises savent déjà que pour entretenir des courants d'affaires réguliers avec les pays du sud de la Méditerranée, et l'Algérie ne déroge pas à la règle, il leur faudra rapidement s'implanter, produire sur place et employer du personnel algérien. En effet, pour perdurer, le partenariat doit être gagnant/gagnant. La formation, le transfert de technologie, la recherche et le développement sont des domaines à encourager pour permettre aux entreprises des deux rives de la Méditerranée de mener des projets communs", analyse Dominique Estève, dans le document d'étape remis à l'occasion de l'assemblée générale en réponse à une question posé par le site d'informations spécialisées Econostrum.info.


A.D




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