Pour dynamiser son centre ville, Avignon mise sur le luxe

Deux édifices remarquables du patrimoine architectural avignonnais - le bâtiment de la Banque de France et l?Hôtel des Monnaies - vont servir de vitrine à la nouvelle ambition de la municipalité de Marie-Josée Roig (UMP), désireuse de relancer l?attrait pour le c?ur de ville d?Avignon en s?adressant à une clientèle aisée.

Le projet, mêlant la promotion des Côtes-du-Rhône, la gastronomie locale, de l'hébergement haut de gamme et des boutiques de luxe, vise à attirer ceux sur qui la crise n'opère pas. Un compromis de vente entre Citadis (société d'économie mixte d'aménagement) et "un groupement temporaire de maîtrise d'ouvrage" a été signé en janvier pour un montant de 2,75 M€ concernant la Banque de France (acquise pour 2M€ par Citadis). Son principal occupant, côté Palais, sera Inter-Rhône, l'interprofession des Vins des Côtes-du-Rhône. "Il faut faire d'Avignon une capitale du vin, comme Bordeaux ou Dijon", appelle de ses vœux Christian Paly, le président du groupement. Un bar à vin et une école des vins s'installera dans les murs. L'espace restant se partagera entre un restaurant gastronomique, ouvert par le chef Bruno D'Angelis actuellement aux fourneaux de l'Hôtel de l'Europe, sept suites de luxe (entre 35 et 70 m², à partir de 260€ la nuit) gérées par l'autocariste Lieutaud au deuxième, et des boutiques chic avec des marques comme Louis Vuitton, Souleiado.... Ces dernières, en rez-de-chaussée, donneront sur la place de l'Horloge. Elles seront accessibles par un passage qui sera creusé au cœur du bâtiment.


C'est en revanche par le biais de baux emphytéotiques (d'une durée de 50 à 99 ans), que la Ville, qui restera donc propriétaire, mettra à disposition l'Hôtel des Monnaies. Une œnothèque, une librairie gastronomique, un "cercle culturel" dédié au spectacle vivant tenu par les frères Derobert (gérants du Delirium, lieu branché de la rue de la république), un bistrot de luxe géré par Robert Brunel et une boulangerie-pâtisserie aux mains de Sébastien Beaupère, des professionnels reconnus dans la Cité des Papes, investiront les lieux. Les travaux devraient débuter en mars 2014 et durer un an. À la banque de France, le chantier sera plus long (janvier 2014-juin 2015). L'investissement nécessaire à la remise en état des deux bâtiments est chiffré aux alentours de 7M€.

Pauline Pratelli-Rugiero


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