Le Port de Marseille, qui ambitionne de faire passer la part modale du transport ferré à 30% en 2013 (contre 13,7% aujourd'hui), devrait lancer en juillet l'appel à projet pour le terminal de transport combiné sur le site de Mourepiane.

Des orientations répondant à la fois à l'engagement national pour le fret ferroviaire présenté en Conseil des Ministres le 16 septembre 2009, à la réforme des ports français dont un des objectifs est de développer les modes de transports alternatifs à la route et au transfert de gestion des voies ferrées aux ports, transfert concrétisé à Marseille Fos en septembre 2008. Une stratégie nécessitant 200 à 300 M€ sur 10 ans.

Pour les bassins marseillais, le projet de transit maritime vers le fer vise principalement le transport de remorques (Roro). Pour ce faire, le port a fermé et cédé les 40 ha de la gare du Canet et prévoit d'utiliser le site de Mourepiane (terminal conteneurs) à cet effet.

L'appel à projet cherche un opérateur ferroviaire de proximité (unique ou groupement) qui sera à la fois l'exploitant et le co-investisseur, explique Dirk Becquart, directeur du développement au GPMM, à l'occasion de la présentation du trafic mensuel.

Par ailleurs, pour relancer la dynamique sur le trafic conteneurs (-8% en trafic annuel à mai), mise à mal par les derniers événements, le GPMM prévoit une grande campagne de communication à la rentrée, faite de visites et d'achats d'espaces dans la presse spécialisée en France et à l'étranger. "Nous allons organiser cette action en partenariat avec les deux grands opérateurs de la manutention et l'Union maritime et fluviale. Nous visons principalement tous les marchés captifs que nous avons perdus et qui ont été récupérés par Anvers et Barcelone". Pour le directeur du développement, l'idée est de faire passer le message que "tout fonctionne désormais".

A.D

Photo : Le réseau ferré portuaire actuel est de 110 km de voies. Il serait question de créer 60 km de voies supplémentaires.