Les employés de l'usine Poly Implant Prothèse (PIP), basée à La Seyne-sur-Mer (Var), seront licenciés à partir de ce lundi 12 avril, après le placement de leur entreprise en liquidation judiciaire.
Très remontés, ils ont occupé leur usine ce week-end et menacé de faire brûler le site.
Ils réclament une aide d'urgence alors que le délai de versement des indemnités de licenciement pourrait atteindre trois mois.
Le préfet devait recevoir des représentants du personnel ce lundi 12 avril pour leur présenter « un effort très important et tout particulier de l'Etat pour répondre à la situation des salariés, notamment en matière d'aide à la reconversion et à la formation », a annoncé la préfecture dans un communiqué. Cette fermeture est un nouveau coup dur pour le tissu industriel varois, déjà fragile.
Le 30 mars dernier, le tribunal de commerce de Toulon a placé PIP en liquidation judiciaire en raison d'un déficit important (10 M€).
L'annonce, quelques jours auparavant, du retrait de la commercialisation des prothèses de la société avait anéanti tout espoir de redressement. « Un couperet final », commente le délégué syndical CFDT, Eric Mariaccia.
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé avait, en effet, rappelé les implants mammaires produits par PIP.
En cause, « l'utilisation d'un gel de silicone différent de celui qui avait été déclaré lors de la mise sur le marché ». L'agence a constaté la rupture fréquente de ces prothèses.
Environ 30 000 femmes sont porteuses de ces implants. Une patiente de Draguignan (Var) a porté plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. Environ 80 victimes se sont regroupées au sein d'un collectif.
Poly Implant Prothèse : 120 salariés licenciés
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