Optis signe un contrat avec l'Inria

Forte de ses expériences en réalité virtuelle en Angleterre et au Japon, la société varoise Optis, spécialisée dans la simulation optique de la lumière et de la vision humaine, poursuit sa quête de réalisme grâce à la signature d'un contrat stratégique avec l'INRIA, implanté à Sophia-Antipolis.

"Un centre de réalité virtuelle représente un investissement lourd pour une PME mais il est essentiel dans notre métier car ce qui intéresse les industriels, c'est de pouvoir utiliser la simulation virtuelle de la lumière et de la vision humaine pour remplacer les prototypes physiques", explique Jacques Delacour, PDG d'Optis (30 M€ de CA en 2014 et 150 personnes). La technologie logicielle de simulation optique de la lumière et de la vision humaine développée par la PME basée à La Farlède dans le Var permet aux décideurs, aux ingénieurs ou aux designers de s'immerger dans un environnement 3D aussi vrai que nature. Le but est d'explorer la maquette d'un produit et évaluer ce produit virtuellement, afin de parvenir au résultat final sans passer par un prototype réel. Il est ainsi possible d'accélérer la prise de décision et de faire évoluer les processus en cours en mesurant les réductions possibles des temps et des coûts de production des projets réels.

L'INRIA en support

Optis vient ainsi d'annoncer la signature d'un contrat stratégique avec l'institut public de recherche dédié aux sciences du numérique, Inria Sophia-Antipolis - Méditerranée, pour utiliser son infrastructure de réalité virtuelle, financée lors du dernier Contrat de projets Etat-Région notamment par des fonds européens. L'installation de l'Inria permet notamment d'utiliser simultanément un cube immersif et un mur d'images, facilitant le travail collaboratif indispensable pour tout projet de recherche dans le domaine. L'entité de recherche d'Optis, Optis Imagine, également située à Sophia-Antipolis, aura ainsi l'opportunité de déployer directement et facilement ses solutions à des fins de démonstration, d'expérimentation et de développement. Des clients du Japon et de Corée, sont déjà venus visiter et tester cet environnement.

Salle de réalité virtuelle en propre

Cela fait déjà plusieurs années qu'Optis s'est positionné sur des centres de réalité virtuelle. Sa filiale anglaise est implantée depuis cinq ans au sein du VEC Hartree Center à Manchester et c'est aujourd'hui Optis elle-même qui gère le site. "C'est un centre de recherche qui met en place des moyens au service de l'industrie, explique Jacques Delacour. Nous travaillons par exemple actuellement avec l'université de Manchester et la société Bentley pour simuler la chaîne de montage et améliorer l'ergonomie des postes de montage". La PME a également créé sa propre salle de réalité virtuelle dans sa filiale japonaise, qui représente la principale part de ses ventes. Implantée en Angleterre, en Chine, au Japon, en Allemagne, aux États-Unis et en Italie, Optis réalise 95 % de son CA à l'export et table sur 50 M€ de CA à horizon de deux ou trois ans.

Charlotte HENRY
Crédit photo : DR

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