Plus "raisonnable" que celui qui avait été lancé en 2008, le projet d'extension sur la mer voulu par la Principauté avance d'un cran avec la sélection du groupement qui réalisera ce chantier dont l'objectif est de faire gagner 6 nouveaux et précieux hectares au pays, "coincé" entre mer et montagne. Ils étaient 4 en lice, Bouygues, Vinci, Fincantieri et Terraforma Gildo Pastor Pallanca, et deux finalistes : Vinci et Bouygues TP. C'est ce dernier qui a finalement été choisi pour entrer en négociation exclusive pendant 12 à 18 mois, période pendant laquelle seront précisés les desiderata de l'État monégasque à tous points de vue, notamment environnemental.
Ambitions plus mesurées
On se souvient que le projet qualifié de pharaonique - il devait ajouter 15 hectares - et lancé en 2008 avait finalement été stoppé par le Prince Albert II, crise oblige certes, mais aussi parce que toutes les garanties environnementales n'étaient pas assurées. On retrouve dans le groupement emmené par Bouygues TP les trois cabinets d'architecture Renzo Piano, Valode et Pistre ainsi qu'Alexandre Giraldi à qui l'on doit la fameuse Tour Odéon, gratte-ciel monégasque de 170 mètres, dont la livraison est attendue dans l'été. Plus raisonnable mais pas moins ambitieux, le projet prévoit un ensemble immobilier mixtant logements, commerces et bureaux, le tout de très haut standing ainsi qu'un port de 40 anneaux. À l'opérateur d'assurer la conception, la réalisation et le financement du projet, disposant en retour, de droits à construire. Néanmoins il devra rétrocéder à l'État une partie des surfaces bâties ou non bâties.
Coût du projet : 1 Md€ estimé
Le coût des infrastructures pour l'extension est estimé à 1 Md€ T.T.C. Le chantier pourrait démarrer en 2015 pour une livraison espérée en 2025. À noter que Bouygues est déjà très présent dans les réalisations de grands projets urbains de la région puisqu'on lui doit la rocade L2 à Marseille ou encore le Tunnel toulonnais.
L.BOTTERO
Photo : Le projet initial prévoyait une extension de 15 hectares puis a été revu à la baisse pour tenir compte notamment des contraintes environnementales