Pour le numéro un européen du secteur, le oui du Tribunal de Commerce de Bobigny, intervenu ce vendredi 25 janvier, est une bonne nouvelle à plusieurs titres. D'abord parce qu'elle permet de sauver 88 emplois - inclus dans l'offre de reprise de l'enseigne Game qui comprend 44 magasins - mais aussi parce qu'elle est pour son P.d-g, Pierre Cuilleret, une façon de poursuivre sa diversification.
Game a été mis en redressement judiciaire pour ses 157 boutiques, menaçant 557 emplois. Micromania n'a pas été le seul à se presser sur les rangs. Illiad c'est-à-dire Free y est allé également de son offre qui se constitue de la reprise de 4 baux commerciaux. Si le Tribunal de commerce de Bobigny a donné son accord, la balle est désormais dans le camp de l'Autorité de la Concurrence qui, elle, statue ce vendredi 1er février. Elle doit notamment examiner le cas de 4 magasins qui font partie de l'offre de reprise et de Micromania et de Free.
Micromania possède à ce jour 25% de parts de marché, 400 magasins, emploie 1 500 salariés et a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 500 M€. Pierre Cuilleret, P.d-g de Micromania depuis 2005 (alors propriété du fonds d'investissement L Capital passé en 2008 dans le giron de l'américain GameStop) entend ne pas faire de son entreprise un Game ou un Virgin.
Il s'appuie sur la stratégie de diversification déjà amorcée et sur la dématérialisation, ce qui consiste notamment à la mise à disposition de contenus téléchargeables en rayon. Le dirigeant dit également attendre beaucoup des nouvelles consoles Xbox et PlayStation pour redynamiser le marché, mis à mal puisqu'il aurait reculé de 15% en 2012 selon une étude Gfk.
L.B
Photo : Pierre Cuilleret, P.d-g de Micromania
© Sébastien Nogier
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