Marseille et Nice tentent de séduire au Mipim

L'une y était présente en force, réunissant sous une bannière urbaine la communauté urbaine, la CCI, la mairie ? quand l'autre s?y est affichée quasiment seule avec un VRP de luxe, Christian Estrosi. Le Mipim, le marché international annuel des professionnels de l'immobilier, s?est tenu à Cannes du 12 au 15 mars 2013.

Elles étaient en quelque sorte les régionales de l'étape. Présentes toutes les deux au Mipim, Nice et Marseille ont confirmé l'adversité qu'on leur oppose souvent : on aurait pu penser qu'elle joueraient collectif, elles ont plutôt opté pour l'individuel. Alors que Marseille occupait un stand au sein de l'espace Riviera (l'extension du Palais des Festivals), Nice avait choisi de s'installer au 4e étage dudit Palais, juste à côté de Berlin. Un espace large et lumineux, avec bar, maquettes des différents projets de l'OIN Eco-Vallée, écran géant et un Christian Estrosi en VRP de luxe, martelant inlassablement que la Métropole niçoise est la première et unique de France et que l'Éco-Vallée n'est plus un projet. Autant dire que la présence de Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez qui avait fait tout exprès le déplacement pour la signature d'une convention avec la Métropole a fait son effet, surtout que ce dernier n'a pas manqué de rappeler le fabuleux travail effectué par l'ancien Ministre de l'Industrie. Lequel a bu du petit lait lorsque le patron du spécialiste de l'énergie a annoncé l'installation du siège régional du groupe sur 4 000 m2 au sein de l'Éco-Vallée.

Du côté de Marseille, un invité de marque a également créé le buzz. Un autre Gérard, en l'occurrence Gérard Collomb, le maire de Lyon, venu dire que Marseille avait moult points communs avec la Cité des Gaules et plein de potentiel. La rencontre est d'autant plus intéressante quand on sait qu'ici à Marseille, Lyon est systématiquement citée comme l'illustre référence et que les observateurs de la ville ne cessent de seriner que ce qui manque à Marseille est un "Gérard Collomb". Le voilà donc invité à partager un moment avec l'un des plus actifs prétendants à l'Hôtel de ville pour 2014, Eugène Caselli, le président de la communauté urbaine Marseille-Provence. Le premier magistrat lyonnais a dit bien connaître la cité phocéenne, ne serait-ce que parce qu'il y a possédé un bateau (sic !). "J'ai vu comment Marseille s'encalminait pendant que Barcelone se développait. Nos deux métropoles peuvent se compléter, travailler ensemble pour leur développement respectif, mais il faut d'abord que la Métropole se créé". Et Gérard Collomb de rappeler que Lyon aussi a connu sa période de révolte. Évidemment, ce n'est pas forcément le meilleur argument pour attirer les investisseurs...

Mais pour faire la différence, le sénateur-maire lyonnais conseille "d'avoir des projets de rénovation urbaine, qui s'articulent et se décident avec les entreprises du périmètre". À la question de savoir pourquoi le choix a été fait de s'allier avec Lyon, Eugène Caselli répond que Lyon est la métropole de référence et que d'autant plus, pas maritime... Elle pourrait donc devenir un débouché au Port marseillais. Des pistes de travail collaboratifs ont été évoquées.

La Métropole niçoise, elle, a également rassemblé les personnalités du monde socio-économique maralpin pour présenter les nouvelles maquettes de l'Eco-Vallée. Miroir, miroir, dis-moi quelle métropole est la plus belle ?

L.B


Photo : Eugène Caselli, le président de la communauté urbaine Marseille-Provence Gérard Collomb, le maire de Lyon

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