MIPIM : Marseille et Nice rassurent les investisseurs

La 23ème édition du Marché international des professionnels de l?immobilier (MIPIM), qui s?est clôturée samedi au Palais des Festivals de Cannes après 4 jours, a fait recette en dépit d?un contexte économique peu favorable aux mises en chantier. Marseille et Nice ont assuré la promotion de leur territoire.


Selon le dernier bilan présenté par les organisateurs, le MIPIM aurait accueilli 4 200 investisseurs internationaux et plus de 19 300 participants. Contre 18 500 en 2011. La conjoncture n'aura donc pas dissuadé investisseurs, promoteurs, architectes, consultants, collectivités territoriales ... de se rendre au grand rendez-vous annuel incontournable des acteurs du secteur de l'immobilier.

Erigé en modèle vertueux alors que la France se cherche, l'Allemagne était l'invité d'honneur en raison de sa "résilience" mais c'est surtout le Qatar qui a eu la vedette. Pour la première fois, la presqu'île avait pris possession d'un pavillon, avec à la clé cinquante projets évalués à quelque 40 mds€. Du pays, on connaît l'intérêt qu'il porte à la France (PSG, Carlton...). Ici, les Qataris étaient en quête de partenaires.

En région, Marseille et Nice - chacune de son côté - n'ont pas manqué le rendez-vous pour rassurer tout un chacun sur l'avancée de leurs deux grands projets phares, tous deux Opérations d'intérêt national : le renouveau urbain de la première avec Euroméditerranée et la technopole urbaine pour la seconde avec Eco Vallée.


"Nos étiquettes politiques sont différentes, mais notre action est commune". Sur le stand de Marseille, le maire Jean-Claude Gaudin insiste d'emblée sur l'harmonie qui règne désormais entre les quatre acteurs majeurs du développement du territoire. Unité (de façade ?) qui servira de fil rouge pendant toute la conférence de presse, tenue à quatre voix. "On marche ensemble aujourd'hui", s'emballe Guy Teissier, président d'Euroméditerranée. "L'avenir se décidera à plusieurs", appuie Eugène Caselli, président de la communauté urbaine MPM. Insistant à nouveau sur l'opportunité que constitue le titre de Capitale Européenne de la culture 2013 pour la cité phocéenne, les quatre orateurs détailleront tour à tour les grands chantiers en cours, en commençant par les travaux du Vieux-Port qui seront terminés "d'ici le 1er janvier 2013". "Nous serons dans les temps", promet Jean-Claude Gaudin, lequel tancera au passage les "forces occultes qui multiplient les recours pour bloquer les projets". "On ne peut pas nous demander d'embellir la ville et nous mettre sans arrêt des bâtons dans les roues", s'emportera l'édile.


Sur le stand niçois, l'on se gargarisait devant la maquette de la technopole urbaine de Nice Méridia. "C'est Christian Devilliers qui a remporté le concours de maîtrise d'œuvre urbaine et qui dessinera ce futur quartier de 26 ha face au Nikaïa", prévient Christian Estrosi. Projet phare de l'Eco-Vallée, Nice Méridia "mixera sur un même territoire logements pour actifs, formation, recherches, entreprises, commerces et services de proximité". Les travaux et la commercialisation débuteront en 2013.


Selon une étude de BNP Paribas Real Estate publiée à l'occasion du Mipim ("European Office Market"), les volumes d'investissement sur le Vieux Continent devraient être seulement proches de ceux des niveaux de 2011, lesquels n'ont pas évolué par rapport à 2010 (11,9 millions de m2). À Marseille, le montant investi en 2011 a pour sa part affiché un record.
Avec 6 transactions supérieures à 2,5 M€ dont l'acquisition par Grosvenor Fund Management de 10 000 m2 dans le centre commercial de Marseille-Bonneveine pour 98 M€, 402 M€ d'investissements (dont 252 millions pour les bureaux) ont été investis contre seulement 72 millions en 2010 selon DTZ. BNP RE estime à 339 M€ (dont 309 en bureaux) l'investissement sur Aix et Marseille (contre 176 millions en 2010). A contrario, Nice est passée de 575 à 199 M€ entre 2010 et 2011 (c.f MM n°13, en kiosque mi mars). Les professionnels attribuent cet exceptionnel niveau de rentabilité à Euroméditerranée, incontestable écran radar des utilisateurs et des investisseurs. Autre enseignement selon BNP Real Estate, le profil des acquéreurs se modifient : les OPCI, SCPI et autres institutionnels qui font appel à l'épargne publique ont pris beaucoup d'importance.


A.D (avec Piérine Herbin à Nice)

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